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L’esprit critique «littérature»: ravager, réécrire et revivre

juin 8, 2025
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L’esprit critique «littérature»: ravager, réécrire et revivre
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La condition pavillonnaire dans une version film d’horreur ; la condition féminine dans une version à la fois onirique et funèbre, et les conditions qui sous-tendent la réécriture de certains classiques à l’aune des exigences éditoriales, commerciales ou politiques contemporaines…

On évoque aujourd’hui dans « L’esprit critique » La Nuit ravagée de l’écrivain Jean-Baptiste Del Amo, que publient les éditions Gallimard ; le nouvel essai de Laure Murat intitulé Toutes les époques sont dégueulasses. Ré(écrire), sensibiliser, contextualiser, qui paraît chez Verdier, et enfin la redécouverte de l’unique roman de l’Américaine Susan Taubes, datant de la fin des années 1960, intitulé Vies et morts de Sophie Blind, que traduit la romancière Jakuta Alikavazovic aux éditions Rivages.

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« La Nuit ravagée »

La condition pavillonnaire du début des années 1990 plongée dans le genre du roman d’horreur. Tel pourrait être en très résumé le motif de La Nuit ravagée, sixième roman de Jean-Baptiste Del Amo, auteur notamment de Règne animal et du Fils de l’homme, tous deux auréolés de prix.

L’intrigue ici se déroule à Saint-Auch, un bourg en périphérie de Toulouse, autour de la vie de lycéens dont l’adolescence pourrait paraître normale, entre premiers émois amoureux et premiers drames existentiels, avec les beaux gosses, les terreurs du bahut et le choc de la révélation qu’il existe des conditions sociales très différenciées, même dans des géographies très localisées.

Mais ce lotissement a la particularité d’abriter, au fond de l’impasse des Ormes, une maison abandonnée qui fonctionne comme un aimant inquiétant auprès d’un petit groupe de lycéens et lycéennes du quartier dont un premier meurt dans des circonstances aussi terrifiantes qu’étranges.

La Nuit ravagée est publié aux éditions Gallimard.

« Toutes les époques sont dégueulasses »

Toutes les époques sont dégueulasses est le titre du livre bref mais vif publié aux éditions Verdier par Laure Murat, dont nous avions évoqué ici le précédent essai, Proust, roman familial. L’écrivaine, qui est enseignante à l’université de Californie à Los Angeles, prend position sur ce qu’on pourrait nommer « l’éditorialement correct » pour tenter de sortir d’un malaise dans la culture qui se serait structuré autour de deux pôles : la volonté, d’un côté, de réécrire certains textes connus pour les purger du racisme et du sexisme qu’ils peuvent contenir, la tentation, de l’autre, de se lancer dans une surenchère de contextualisation.

Sous-titré Ré(écrire), sensibiliser, contextualiser, l’essai de Laure Murat a la spécificité de porter un regard croisé sur les deux côtés de l’Atlantique permettant d’observer concrètement les guerres culturelles en cours, les accusations de censure, de « wokisme » ou de puritanisme.

« D’un côté, on tempête contre une censure nouvelle, écrit Laure Murat, on dénonce la moraline tous azimuts et une “réécriture de l’histoire” sous la pression d’une minorité tyrannique, tout droit sortie des campus américains, cet épouvantail yankee où s’épanouissent “wokisme”, pensée décoloniale et cancel culture. De l’autre, on justifie la réécriture des classiques en rappelant qu’elle a toujours existé et en s’élevant contre le mythe de l’original, qui serait sacralisé en France particulièrement. »

« Vies et morts de Sophie Blind »

Vies et morts de Sophie Blind est le nom de l’unique ouvrage de Susan Taubes, publié initialement en 1969, oublié, puis redécouvert en 2020, et que font paraître pour la première fois en français les éditions Rivages, dans une traduction et avec une préface de la romancière Jakuta Alikavazovic.

La destinée du livre comme de son autrice est tragique puisque Susan Taubes se suicide quatre jours après une recension condescendante de l’ouvrage dans le New York Times, même si la préfacière insiste sur l’idée qu’il serait peut-être trop facile d’y voir un pur lien de cause à effet.

À haute teneur autobiographique puisque Sophie Blind comme Susan Taubes sont des juives exilées de Hongrie aux États-Unis, filles de psychanalystes parties sans leur mère avant la Seconde Guerre mondiale, ce livre déborde pourtant cette dimension.

Ainsi que l’écrit Jakuta Alikavazovic dans sa préface, « les ressemblances sont si fortes entre Sophie Blind, le personnage, et Susan Taubes, l’autrice, que la critique a été tentée de rabattre ces deux figures l’une sur l’autre, renonçant à tout ce qui fait l’originalité d’une œuvre littéraire ambitieuse et parfaitement singulière : la friction, le jeu, les incertitudes et les débordements ».

Le texte est difficile à résumer puisqu’il est construit comme un flux brouillant les lieux et les époques. Mais il tourne autour de la relation entre Sophie Blind et son époux Ezra, relation vue notamment depuis le cercueil de Sophie Blind, car le roman s’ouvre sur la mort – en tout cas une des morts – de celle-ci : « Je suis morte un mardi après-midi, percutée par une voiture alors que je traversais l’avenue George-V. Il pleuvait des cordes. Je sortais de chez le coiffeur. »

Avec :  

  • Blandine Rinkel, à la fois écrivaine, critique et musicienne ;
  • Youness Bousenna, qui chronique l’actualité littéraire pour Télérama ; 
  • Copélia Mainardi, qui écrit notamment pour Libération.

« L’esprit critique » est un podcast enregistré par les équipes de Gong et réalisé par Karen Beun.

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