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L’esprit critique «théâtre»: du rire et des larmes

juin 15, 2025
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L’esprit critique «théâtre»: du rire et des larmes
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Une mise en abyme d’une relecture queer de García Lorca mise en mots et en scène par Virginie Despentes ; la nouvelle proposition du génie étrange qu’est Christoph Marthaler et la rétrospective du travail artistique et théâtral de Mohamed El Khatib…

« L’esprit critique » de ce jour évoque des spectacles dont l’humour est un carburant structurant, même s’il ne se déploie pas à chaque fois sur le même registre et s’il s’accompagne aussi de larmes.

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On évoque en effet Romancero Queer la première mise en scène solo de l’écrivaine Virginie Despentes sur un texte qu’elle a écrit spécialement ; Le Sommet, huis clos montagnard politique et polyglotte signé du Suisse Christoph Marthaler et Le Grand Palais de ma mère, titre donné par le plasticien et metteur en scène Mohamed El Khatib à la rétrospective qui lui est consacrée en ce mois de juin.

« Romancero Queer »

Romancero Queer constitue le premier texte de Virginie Despentes mis en mots et en scène au Théâtre de la Colline, même s’il prolonge l’expérience faite avec la pièce Woke, qu’elle avait coécrite avec Anne Pauly, Paul B. Preciado et Julien Delmaire. Elle retrouve ainsi plusieurs des interprètes et des thématiques qui se déployaient dans ce précédent spectacle.  

Dans Romancero Queer la scène est constituée par les coulisses ou les loges d’un théâtre dans lequel des acteurices travaillent sur une reprise queer de La Maison de Bernarda Alba, pièce entièrement féminine écrite par le poète Federico García Lorca en 1936, deux mois seulement avant son exécution par le pouvoir franquiste.

Mais cette reprise queer est menée par Michel, qu’on ne verra jamais sur scène, mais qui symbolise un monde culturel patriarcal, hétéronormé, opportuniste et souffreteux contre lequel sa troupe finit par se révolter.

Sur scène, on trouve donc notamment Nina, jeune femme obsédée par le fait que sa copine la trompe ; Faïrouz, militante lesbienne et star de série télé ; Gaby, marquée par ses années de prison ; Max, coach sportif et dealer incarné par le rappeur Casey, ou encore Lou, jeune première hétéra défendant Michel quoi qu’il en coûte…

Oscillant entre les codes du boulevard, de la farce, du cabaret, de l’agit-prop, des publications Instagram ou des punchlines qui ont fait la marque des romans de Virginie Despentes, Romancero Queer veut donner de la voix et de la place à des corps hors normes longtemps exclus des tréteaux.

Romancero Queer est joué au Théâtre de la Colline depuis le 20 mai dernier et demeure visible jusqu’au 29 juin prochain.

« Le Sommet »

Le Sommet est le titre du nouveau spectacle du grand réalisateur suisse Christoph Marthaler qui vient d’être présenté au Théâtre Vidy-Lausanne et qui sera visible prochainement au Festival d’Avignon puis à la rentrée dans plusieurs villes, notamment à Bobigny dans le cadre du Festival d’Automne.

Je débute avec les dates parce que comme souvent avec l’œuvre de Christoph Marthaler, le spectacle résiste à toute tentative de résumé. On peut dire néanmoins que la pièce se situe dans une sorte de chalet ou de refuge, auquel on accède par un monte-charge dont le déclenchement est aussi autoritaire qu’aléatoire.

Dans ce chalet, six personnages parlant différentes langues – française, anglaise, germanique, italienne – échangent des gestes, des paroles et des chants, sans qu’il soit pour autant certain que l’on puisse dire qu’ils communiquent entre eux.

Bref, on retrouve dans ce « sommet » – que l’on peut entendre comme la cime montagneuse qui sert de décor autour de laquelle les personnages évoluent, mais aussi comme la métaphore employée pour désigner ces réunions de gens qui se sentent importants – plusieurs éléments du théâtre singulier de Christoph Marthaler : l’absurde, la poésie, la critique sociale diagonale, la musicalité des vies ou la difficulté des êtres à communiquer…

« Le Grand Palais de ma mère. Rétrospective Mohamed El Khatib »

Le metteur en scène et plasticien Mohamed El Khatib a intitulé Le Grand Palais de ma mère la rétrospective qui lui est consacré dans ce lieu parisien, à base d’expositions, spectacles, rencontres et même DJ-Sets.

Cette rétrospective sous la voûte réouverte du Grand Palais a ouvert vendredi 13 juin et dure jusqu’à la fin du mois. Nous avons enregistré cette émission à la veille de l’ouverture et c’est donc non pas exactement de cette rétrospective que nous allons parler ici, mais du travail d’El Khatib et de la place singulière qu’il occupe dans le champ théâtral et artistique français.

Révélé avec un seul en scène sur la mort de sa mère, intitulé Finir en beauté, Mohamed El Khatib s’est fait connaître avec des spectacles où il convoque sur scène des personnes réelles et/ou des discours recueillis au long cours : gardiens de musées, supporters du RC Lens, personnes âgées racontant leurs histoires d’amour et de sexualité, habitants et habitantes de Bobigny ou Marseille.

Mais il a aussi collaboré avec l’historien professeur au Collège de France Patrick Boucheron pour un spectacle sur les boules à neige, ou proposé à une femme de ménage et une danseuse classique de faire le point sur leurs compétences respectives pour le spectacle Moi, Corinne Dadat.

En parallèle de ses projets pour la scène, Mohamed El Khatib a développé une recherche plastique en collaboration avec plusieurs artistes. En Savoie, aux côtés de Valérie Mréjen, il a initié la création du premier centre d’art en Ehpad intitulé LBO ; à la collection Lambert à Avignon, il a imaginé une exposition réunissant des commissaires précaires de la Fondation pour le logement des défavorisés et des membres du personnel du Musée ; et au Mucem à Marseille il a présenté une exposition intitulée Renault 12 inspirée des voyages en voiture des familles maghrébines retournant au bled.  

Avec :

  • Zineb Soulaimani, que vous pouvez lire dans la revue Mouvement, dans Le Quotidien de l’art et dont vous pouvez aussi écouter le podcast « Le Beau Bizarre ».
  • Vincent Bouquet dont vous pouvez retrouver la plume sur ScèneWeb.
  • Et Caroline Châtelet, qui écrit pour ScèneWeb et le trimestriel Théâtre.

« L’esprit critique » est enregistré par les équipes de Gong et réalisé par Karen Beun.

Si vous êtes à Avignon le 17 Juillet prochain, retrouvez-nous (entrée libre et gratuite) pour un enregistrement public de « L’esprit critique » consacré aux spectacles du Festival d’Avignon dans la cour de la Collection Lambert (5 rue Violette, 84000 Avignon).

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