À compter du 1er juillet, la gestion du risque « chaleur » devient une obligation formelle pour les entreprises. Le décret, signé par quatre ministres dont Catherine Vautrin (Travail) et Agnès Pannier-Runacher (Transition écologique), inscrit dans le Code du travail une série de mesures contraignantes dès lors qu’un risque pour la santé des salariés est identifié en lien avec un épisode de chaleur intense.
L’organisation du travail devra alors être adaptée : aménagement des horaires, suspension des tâches pénibles aux heures les plus chaudes, multiplication des périodes de repos… Côté équipements, les employeurs devront installer des dispositifs pour atténuer la chaleur sur les postes exposés (ventilation, brumisation, protection solaire), fournir des vêtements adaptés (respirants, rafraîchissants), des couvre-chefs, des lunettes, et garantir un accès permanent à l’eau. Le décret fixe un seuil minimal : trois litres d’eau potable fraîche par jour et par personne, en l’absence de réseau d’eau courante.
Les employeurs devront également accorder une attention particulière aux publics vulnérables, notamment les femmes enceintes. L’inspection du travail, qui avait mené 1.500 contrôles l’an dernier sur le sujet, voit ses prérogatives renforcées : en l’absence de plan d’action, elle pourra mettre en demeure les entreprises concernées.
Ce durcissement réglementaire s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique accéléré. Selon Météo France, l’été 2022 avait été le plus chaud jamais enregistré dans l’Hexagone, et les projections pour 2025 confirment une fréquence accrue des épisodes caniculaires.