D’un montant de 200 millions d’euros sur une durée de neuf ans, il s’agit de « l’un des plus importants marchés de prestation intellectuelle jamais conclu par la SNCF ». Et c’est logiquement un habitué des grands chantiers ferroviaires qui a été retenu par SNCF Réseau à l’issue d’un appel d’offres pour la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage générale et technique de la ligne nouvelle du Sud-Ouest (LNSO). Il s’agit des 418 km de voies ferrées à grande vitesse à créer au sud de Bordeaux vers Toulouse et Dax d’ici 2032 et 2037.
En l’occurrence, il s’agit de Systra, l’un des fleurons français de l’ingénierie qui affiche 1,25 milliard d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 17 % sur un an. Avec 10 500 salariés dont 2 000 dans l’Hexagone, Systra revendique d’être aujourd’hui « à l’origine d’un métro sur deux dans le monde, et contribue à une ligne à grande vitesse sur deux. » Ces dernières années, le groupe a notamment œuvré sur les LGV Tours-Bordeaux et Paris-Strasbourg, sur les lignes nouvelles en Normandie et en Occitanie et sur le réseau à grande vitesse britannique.
Une centaine d’ingénieurs mobilisés
Sur Tours-Bordeaux, les équipes de Systra ont été mobilisées pendant dix ans sur un large éventail de missions « de la conception jusqu’aux essais, en passant par le management de projet, le suivi et la coordination des travaux, l’exploitation, la sécurité et la formation des ouvriers en charge de la construction ». Et l’entreprise reste partie prenante de la phase d’exploitation et de maintenance.
Ce nouveau contrat avec SNCF Réseau permettra de mobiliser une centaine d’ingénieurs de Systra pour assister l’opérateur dans ses tâches administratives, financières et techniques dans le respect du budget et des délais prévus. Il sera notamment question d’identifier les innovations de conception et de pilotage de la performance environnementale du futur ouvrage.
Les premiers appels d’offre pour la phase de construction doivent intervenir l’an prochain en vue d’une mise en service prévue en 2032 pour mettre Toulouse à 3h10 de la capitale. Le chantier, dont le coût dépasse les 15 milliards d’euros, reste néanmoins soumis à l’aléa de recours déposés par des opposants devant le tribunal administratif.