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L’hôtellerie se décarbone mais patine sur le financement

mai 27, 2025
in @La Tribune, Économie
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La Tribune - Economy

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A Cannes, le Carlton opère sa révolution verte. Deux ans après sa réouverture et un investissement de 350 millions d’euros dans un programme de rénovation d’envergure, l’établissement de luxe annonce avoir réduit sa consommation énergétique de 13% en dépit d’une superficie augmentée d’un tiers (+12.000 m²) et d’un chiffre d’affaires multiplié par deux. Electricité 100% verte, technologies d’optimisation des consommations, mobilité décarbonée, fournisseurs incités, événements repensés, la durabilité s’impose dans tous les postes de la mythique maison et illustre la volonté du secteur de rester en ligne avec les attentes de la société.

Deux ans après sa réouverture et un investissement de 350 millions d’euros dans un programme de rénovation d’envergure, le Carlton, installé sur le mythique Croisette, à Cannes, annonce avoir réduit sa consommation énergétique de 13% en dépit d’une superficie augmentée d’un tiers (+12.000 m²) et d’un chiffre d’affaires multiplié par deux. Electricité 100% verte, technologies d’optimisation des consommations, mobilité décarbonée, fournisseurs incités, événements repensés, la durabilité s’impose dans tous les postes de l’établissement de luxe et illustre la volonté du secteur de rester en ligne avec les attentes de la société.

Une avance mal valorisée

Il faut dire que l’industrie touristique part de loin. Selon l’Ademe, le secteur a émis 97 millions de tonnes de CO2 équivalent en 2022. Ce chiffre correspond à l’empreinte carbone annuelle de 10,5 millions de Français et représente 11% des émissions globales des GES en France. Le transport pèse à lui seul 69% de l’empreinte carbone touristique, l’hébergement, les achats et la restauration, 25%. « Sur ce sujet, c’est une industrie structurellement moins-disante, admet Vanguelis Panayotis, président de MKG Consulting, mais elle relève le défi, sa démarche est sincère. Nous ne sommes plus dans le greenwashing ». Loin des discours habituels, où beaucoup voient le verre à moitié vide, l’expert porte son analyse sur cette moitié pleine qui permet au pays des Lumières de tenir son rang. « En France, nous avons l’expérience touristique décarbonée la mieux-disante des pays développés, grâce notamment au nucléaire. Nous disposons également d’un réseau ferroviaire certes en régression mais qui reste dense et élargi à l’Europe, de réglementations comme le décret tertiaire qui poussent à suivre une trajectoire vertueuse, et c’est sans ouvrir le chapitre sur le critère social et sociétal. Nous valorisons très mal ce quart d’heure d’avance que nous avons sur ces sujets de décarbonation par rapport aux autres pays. »

Différenciant aujourd’hui, discriminant demain

Cet engagement s’observe sur tous les segments de marché, ou presque. Des grands groupes internationaux à l’hôtellerie familiale. Les premiers développent des stratégies à moyen et long terme qui peuvent avoir valeur d’exemple, estime Vanguelis Panayotis. « Quand les Accor, Hilton et Marriott bannissent le plastique à usage unique dans les milliers d’hôtels qu’ils opèrent à travers le monde, ils prennent un parti pris, celui de priver la clientèle d’une partie de l’expérience, mais aussi celui d’éduquer le marché. » La seconde, elle, cherche à améliorer son actif, à rendre son outil productif plus économe. Car, tous mesurent l’importance du sujet, au-delà des convictions propres à chacun. « C’est aujourd’hui un critère différenciant qui crée de la valeur, ou tout du moins rétablit le rapport de valeur par rapport à la perception client. Demain, ce sera un critère discriminant. »

Le mur du financement

Si les lignes bougent bel et bien, elles se heurtent toutefois au mur de l’accès au financement. Comme souvent, c’est là que le bât blesse, d’autant que les sommes engagées sont importantes. A cet égard, « le tourisme est une industrie lourde, souligne le président de MKG Consulting, et les aides apparaissent somme toute assez timides. Beaucoup de projets restent sous les radars ». D’où l’intérêt des fonds sectoriels dédiés, à l’instar du Fonds Tourisme Côte d’Azur (FTCA) qui accompagne depuis quatre ans les entreprises touristiques sur les territoires du Var et des Alpes-Maritimes. « Nous apportons un complément et une flexibilité au crédit traditionnel, en permettant de donner plus d’envergure aux projets de développement et notamment en les aidant à passer le cap sur les sujets de décarbonation », explique sa directrice Laetitia Estrosi-Schramm.

Score ESG

Opéré par la société de gestion M-Capital, doté de 44 millions d’euros, il a financé une trentaine de projets vers un tourisme plus vertueux. Lesquels, challengés par le cabinet Betterfly Tourism, ont amélioré leur score ESG de près de 13%. Ces améliorations se sont portées essentiellement sur les postes le plus énergivores comme la cuisine ou la blanchisserie. Le traitement du linge hôtelier en France représente en effet une consommation de 10 millions de m3 d’eau par an, soit l’équivalent des besoins annuels de 200 000 personnes. « Avec ce premier fonds, nous n’avions pas pour objectif de contraindre les porteurs de projets qui nous sollicitaient, mais de les inciter par des mesures de bonification de prêts par exemple, reprend la directrice. Depuis, au-delà des prises de conscience des uns et des autres, le contexte réglementaire est devenu plus contraignant pour les hôteliers. Nous devons donc, à l’instar de l’ensemble de la chaîne de valeur, montrer l’exemple avec la mise en place d’un second fonds où l’incitation pourrait devenir obligation ». Des discussions sont en cours avec les financeurs historiques de la première version du FTCA, parmi lesquels figurent la Caisse d’Epargne Côte d’Azur ou encore la Banque Européenne d’Investissement, un des principaux bailleurs de fonds pour l’action en faveur du climat. Ce FTCA 2 vise à lever entre 60 et 70 millions d’euros pour une mise en service dès la fin de l’année. « Il s’agit de faire en sorte de réduire autant que possible la latence entre les deux fonds » pour continuer de répondre à une demande qui, elle, ne faiblit pas.


27 Mai 2025, 16:26

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