S’il n’a “pas envie de polémiquer”, Olivier Létang a eu des mots forts contre l’arbitrage après l’élimination du Losc en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Le président lillois estime qu’il n’y avait pas penalty sur Serhou Guirassy et assure que Dortmund aurait dû finir à 10.
La fin du rêve lillois. Pourtant convaincant à l’aller en Allemagne (1-1), le Losc a raté une immense occasion de s’offrir le premier quart de finale de Ligue des champions de son histoire. Dominé au retour par le Borussia Dortmund (2-1), ce mercredi, il s’arrête au stade des huitièmes de finale et n’affrontera donc pas le Barça pour une place dans le dernier carré.
Une grosse déception pour des Dogues parvenus à prendre les devants à domicile, avant de s’effondrer en seconde période. “Il nous a manqué un certain nombre de choses pour pouvoir passer”, a reconnu le président lillois Olivier Létang à l’issue de la rencontre, avant de décaler le débat vers le sujet de l’arbitrage. Selon lui, le penalty accordé aux Allemands pour une légère poussette de Thomas Meunier sur le poison Serhou Guirassy (54e) ne se justifiait pas.
À l’inverse, il estime que le défenseur Waldemar Anton aurait dû être exclu à la 68e minute pour une obstruction sur Gabriel Gudmundsson, alors qu’il avait été sanctionné en première période pour une faute similaire sur Ismaily.
“À la mi-temps, il parlait exclusivement en allemand aux joueurs de Dortmund”
“On pourra revenir sur le penalty… Penalty, pas penalty… Carton rouge, pas carton rouge… Je pense qu’il n’y a pas penalty, et ça change la physionomie du match. Je pense aussi que si on avait fait ce qu’il fallait sur les vingt premières minutes de la deuxième mi-temps, on aurait pu éviter cette situation. On fait une bonne première mi-temps, avec une certaine maîtrise. On s’est ensuite mis en danger, il y a de la frustration. Il ne faut pas non plus oublier notre parcours, il y a une vraie fierté, on a donné beaucoup d’émotions à nos supporters. Un club ne se construit pas un claquement de doigts”, a réagi Olivier Létang.
S’il n’a “pas envie de polémiquer”, le président du Losc estime qu’il n’y avait “pas faute” sur Guirassy, et donc pas de penalty. “Quand il y a eu la désignation de l’arbitre (le Suisse Sandro Schärer), j’ai vu qu’il était suisse-allemand et j’ai trouvé ça assez particulier”, a-t-il même lancé devant les journalistes.
“À la mi-temps, il parlait exclusivement en allemand aux joueurs de Dortmund. Il y a le penalty, le carton rouge… Kovac a sorti Anton juste après la faute. Il fait la même faute en première et en deuxième mi-temps. Il reçoit un carton jaune une fois, pas l’autre fois. C’est assez particulier. Mais encore une fois, je n’ai pas envie de faire de polémique. Je veux souligner la qualité de notre parcours. Il faut rebondir dès samedi contre Nantes”, a conclu Létang.