En déplacement à Strasbourg ce vendredi en ouverture de la 27e journée de Ligue 1, l’Olympique Lyonnais pourrait en profiter pour grimper sur le podium du championnat et mettre la pression sur ses concurrents. Surtout, les Gones de Paulo Fonseca espèrent lancer de la meilleure des manières leur sprint final.
Même sans Paulo Fonseca, toujours privé de banc de touche après la lourde suspension infligée par la LFP, l’OL ne manque pas d’ambition. En déplacement à La Meinau ce vendredi, les partenaires de Rayan Cherki vont tenter d’enchaîner un quatrième succès consécutif en championnat.
Un succès en Alsace en ouverture de la 27e journée permettrait, en plus de creuser l’écart avec un concurrent pour l’Europe, offrirait provisoirement la troisième place du classement aux Gones devant Monaco et Nice qui s’affronteront samedi dans le derby azuréen. En l’emportant, surtout, le club rhodanien lancerait idéalement son sprint final et la course à la Ligue des champions. Une période de la saison que Lyon a l’habitude de terminer en boulet de canon.
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Quatre titres arrachés dans sprint final
Et si l’OL lutte désormais pour retrouver la prestigieuse Ligue des champions, la maestria des Gones sur les derniers matchs d’une saison leur a déjà permis de bien garnir leur palmarès dans les années Aulas. Impossible d’oublier le sprint victorieux dans le mano a mano terrible avec Lens en 2002. Malgré huit points de retard à quelques journées de la fin du championnat, les Lyonnais l’avaient finalement emporté face aux Sang et Or au dernier moment, littéralement. Opposés lors de la 34e journée, les partenaires de Sidney Govou s’étaient imposés (3-1) et avaient décroché le premier titre de champion de France de l’histoire de l’OL.
Mais dans cette belle série de sept sacres d’affilée (un record), cette année 2002 ne fait pas exception. Marseille et Monaco ont, eux aussi, lâché des avances considérables face à l’OL pendant la campagne 2002-2003. Avec respectivement 11 et 13 longueurs d’avancent sur la bande emmenée par Sonny Anderson, Phocéens et Monégasques avaient fini par craquer. Avec le mode chasseur enclenché, l’OL avait totalisé 26 points sur 30 possibles afin de rafler la mise.
Rebelote un an plus tard, en 2004, quand l’AS Monaco s’est encore effondrée et que l’OL en a profité pour conserver sa couronne. Et même avant des années de disette, Lyon a profité de galères de Bordeaux dans le sprint final pour s’offrir un septième et dernier titre dans l’élite.
Le joli doublé de ‘Pep’ Genesio
Les années de gloire n’ont pas l’exclusivité des remontées de l’OL en Ligue 1. Depuis dix ans, Lyon avance à un rythme infernal dans le sprint final avec 19,4 points de moyenne sur les neuf dernières rencontres de chaque saison. Une période où le PSG, également expert de ce domaine, accumule 20 points en moyenne tandis que Monaco, le troisième, plafonne à 17,7 unités. Et bonne nouvelle, le départ de l’emblématique Gerland et le déménagement au Groupama Stadium n’a pas ruiné les bonnes vieilles habitudes.
L’ASM, encore elle, s’est retrouvée dans la position de la victime collatérale de l’OL en 2016. Si Paris avait largement dominé le championnat, les Gones avaient sécurisé la deuxième place du classement à la faveur d’un carton contre le club de la Principauté lors de la dernière journée (6-1). Le tout une première demi-saison dans le nouveau stade et la nomination d’un jeune entraîneur. Bruno Genesio avait pris les rênes d’un groupe en perdition à la trêve (neuvième de L1 et éliminé de toutes les compétitions européennes) pour l’emmener à la deuxième place, synonyme de Ligue des champions, quelques mois plus tard.
En 2018, et toujours avec le même technicien, l’OL avait perpétué sa tradition maison. Si une énorme ‘clim’ de Memphis Depay et un succès dans le temps additionnel au Vélodrome avaient lancé un finish fou de 24 points pris sur 27 possibles, il avait fallu attendre la dernière journée pour griller l’OM sur le gong et terminer troisième de Ligue 1… et valider un billet direct en C1. Un sprint final en championnat qui se retrouve à l’origine de ce surnom de ‘Pep’ Genesio donné au coach après sa victoire de prestige contre le Manchester City de Pep Guardiola en septembre 2018.
La remontada de Pierre Sage
Ni la fin de la génération dorée, ni le déménagement au Groupama Stadium n’ont altéré la capacité de l’OL à bien finir les saisons. Et si Jean-Michel Aulas n’a eu de cesse de rappeler que son club aurait fini européen sans l’arrêt du championnat à cause du Covid-19 en 2020, le changement de propriétaire n’a pas non plus enrayé la machine à briller pendant le sprint final.
Inconnu du grand public quand John Textor a décidé de lui confier l’équipe, Pierre Sage a sauvé la saison de l’OL après un printemps gagnant en 2024. De relégable à mi-parcours, le technicien a tellement bien terminé l’exercice que les Rhodaniens ont arraché un ticket pour l’Europe. Le tout au bout du bout du temps additionnel du dernier match face à … Strasbourg où Alexandre Lacazette a inscrit le dernier but de la saison… sur penalty. Là encore, avec 22 points pris sur 27 possibles sur les neuf ultimes journées, Lyon avait maîtrisé son sujet.
Et cette saison, ce n’est qu’au prix d’un tel enchaînement final que l’OL de Paulo Fonseca atteindra l’objectif fixé par John Textor de la saison, mais aussi au moment de l’arrivée du technicien portugais fin janvier: le podium.