Alors que les États-Unis menacent d’abandonner l’Ukraine, le gouvernement britannique a annoncé, ce jeudi qu’il allait livrer de nouveaux drones d’attaque à l’armée ukrainienne.
Londres a signé un contrat de 30 millions de livres (35,7 millions d’euros) avec la branche britannique de la société américaine de technologies de défense Anduril Industries, a annoncé le ministère de la Défense en marge de la visite du ministre John Healey à Washington. Le contrat prévoit la livraison de drones capables notamment de surveiller une zone puis de frapper les cibles qui y pénètrent, fait valoir Londres, sans préciser combien de drones seront achetés et livrés à Kiev.
Obtenir « une paix sûre et durable »
« Nous sommes déterminés à obtenir une paix sûre et durable en Ukraine, ce qui implique de placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible pour empêcher toute nouvelle agression russe », a déclaré le ministre de la Défense John Healey, cité dans le communiqué. Le Royaume-Uni a déjà fourni « plus de 10 000 drones » aux Ukrainiens, a-t-il insisté. L’an dernier, Londres a lancé, avec la Lettonie, une coalition chargée d’organiser la production et la livraison à l’Ukraine de milliers de drones, devenus cruciaux sur le terrain pour freiner l’avancée des troupes russes.
Aussi, le ministre de la Défense doit s’entretenir dans la journée avec son homologue américain Pete Hegseth au Pentagone, au moment où les Américains ont annoncé la suspension de leur aide militaire et de renseignement à l’Ukraine.
Londres proactif pour le maintien de la paix en Ukraine
Dans le même temps, le gouvernement britannique a mené des discussions avec une vingtaine de pays « intéressés » à contribuer à un maintien de la paix en Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord de cessez-le-feu avec la Russie, a indiqué jeudi un responsable britannique. Ces discussions ont eu lieu mercredi, a précisé cette source s’exprimant sous couvert de l’anonymat, indiquant qu’il s’agissait principalement de pays européens et de membres du Commonwealth. Le type de contribution à un éventuel futur maintien de la paix n’a toutefois pas été précisé.
Cette « coalition des volontaires », dont les contours n’ont pas été précisés, avait été annoncée dimanche par le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d’un sommet centré sur la recherche et la garantie d’« une paix durable » en Ukraine et qui avait réuni une quinzaine de chefs d’État et de gouvernement à Londres.
Déploiement de troupes britanniques envisagé
Cette annonce intervient au moment où les 27 dirigeants des pays de l’UE sont réunis à Bruxelles en sommet extraordinaire, dont l’objectif est de muscler la défense européenne. D’ailleurs, l’éventualité d’un envoi de troupes en Ukraine a été évoquée par Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron. Mais pour d’autres pays, le soutien pourrait être logistique.
Jeudi, la Russie a toutefois réitéré son refus d’un déploiement de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine pour garantir un éventuel cessez-le-feu. « Nous ne voyons aucun compromis possible. Cette discussion est menée avec un objectif ouvertement hostile » envers Moscou, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
(Avec AFP)
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