Ancien espoir du football recruté par Chelsea à 13 ans, le gardien Nicolas Tié a mis un terme à sa carrière de footballeur à 24 ans pour s’engager avec l’armée. Il tourne la page foot avec fierté sans aucun regret.
Il raccroche les gants pour le treillis. Nicolas Tié, ancien espoir du football, a décidé de mettre un terme à sa carrière de footballeur à 24 ans pour s’engager dans l’armée. L’ancien gardien de but a intégré le 1er Régiment de hussards parachutistes (RHP), une unité de cavalerie blindée de l’armée française. “Le goût du foot s’est perdu”, explique-t-il dans Ouest-France. “J’ai toujours aimé les métiers d’armes, alors je me suis dit: ‘pourquoi pas m’engager dans l’armée’ Mon beau-père est parachutiste en Côte d’Ivoire, j’allais dans la caserne, observer… Ça m’a inspiré.”
“Si l’opex en Ukraine est ouverte, let’s go”
Né à Lille, Nicolas Tié a débuté le football à Poitiers où ses performances lui ont permis d’intégrer l’Institut du football régional (IFR) de Châteauroux puis de taper dans l’œil de plusieurs clubs, dont le Stade Rennais. Le joueur a décliné la proposition d’intégrer le centre de formation breton pour s’engager avec Chelsea à seulement 13 ans. Il a signé son premier contrat professionnel avec les Blues à 17 ans en gravissant tous les échelons des U13 à la Premier League 2 sous la houlette des entraîneurs des gardiens Henrique Hilario et Christophe Lollichon. Vainqueur de la Youth League en 2017-2018, il a même été inscrit sur la liste des joueurs pour participer à la Ligue des champions.
La suite fut en revanche plus compliquée avec une forte concurrence au poste et un départ de Chelsea en 2020 sans avoir joué avec les pros. Direction le Portugal et Guimaraes où les galères se sont enchainé avec un changement de staff dès son arrivée, des retards de paiement et même une exclusion des entraînements avec le groupe professionnel.
Après quelques matchs avec la réserve du club portugais, Nicolas Tié a finalement résilié son contrat en 2023. Appelé sans jouer avec la sélection ivoirienne en 2020, le quart de finaliste des JO de Tokyo en 2021 a eu quelques touches pour se relancer en France, notamment en National. Mais son goût pour le football avait disparu, le poussant à raccrocher pour embrasser une nouvelle carrière inattendue. Mais soutenue par son père et son ancien entraîneur Henrique Hilario.
Il explique s’être engagé pour protéger la France. “Je ne fais pas de politique”, lance-t-il. “Je me suis engagé pour traiter le problème à la source. Si l’opex (opération extérieure) en Ukraine est ouverte, let’s go. Ça ne me fait pas peur.”