Les marchés d’Asie-Pacifique ont ouvert la semaine dans un climat de panique et les Bourses occidentales menacent de suivre.
La Bourse de Hong Kong a ainsi reculé de 9,28 % lundi matin, et Shanghai de 4,5 %, après l’annonce de représailles chinoises aux nouveaux droits de douane décidés par le président américain Donald Trump. La Bourse de Tokyo dévissait de 7 % dans les premiers échanges. Vers 2 heures du matin (heure de Paris), l’indice vedette Nikkei dévissait de 7,44 % à 31 255 points, tandis que l’indice élargi Topix lâchait 8,14 %.
A Séoul, l’indice Kospi abandonnait 4,77 % et à la Bourse de Sydney, l’indice S&P/ASX 200 dégringolait de 5,83 %. Taipei a vu le fabricant de puces TSMC atteindre la limite basse autorisée par la Bourse. L’indice de référence de Singapour n’a pas été épargné : il a plongé de 8,7 %, sa pire performance depuis la crise financière de 2008.
Signes avant-coureurs à Wall Street
Les contrats à terme sur les principaux indices de la Bourse de New York s’affichaient également en nette baisse, dimanche, laissant présager d’une nouvelle chute, lundi, de Wall Street, toujours secouée par la vague de droits de douane annoncée par Donald Trump. Ainsi, peu après la reprise de cotation de ces contrats, à minuit heure de Paris, celui portant sur le Dow Jones reculait de 3,56 %, tandis que celui de l’indice élargi S&P 500 flanchait de 3,85 %.
Le pétrole américain (West Texas Intermediate), quant à lui, tombait sous 60 dollars, au plus bas depuis avril 2021, lâchant 3,31 %.
Pour Trump, un simple « traitement pour se soigner »
Donald Trump a relativisé dimanche la panique boursière provoquée par ses nouveaux droits de douane : « Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner », a déclaré le président des Etats-Unis à des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, de retour à Washington après un week-end dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.
Il a assuré que son pays était « beaucoup plus fort » depuis l’annonce de ces mesures. « Je veux résoudre le déficit que nous avons avec la Chine, avec l’Union européenne et d’autres pays », a-t-il justifié.
« La seule façon de résoudre ce problème, c’est les droits de douane. »
Il a assuré avoir discuté pendant le week-end « avec beaucoup d’Européens, d’Asiatiques, au monde entier. Ils veulent tous désespérément parvenir à un accord ».
Interrogé sur la possibilité de négocier une zone sans droits de douane avec l’Europe, comme l’a suggéré son conseiller Elon Musk, Donald Trump a répété qu’à son avis « l’Europe a fait une fortune sur notre dos [et] nous a traité très mal ». « Ils viennent à la table [de négociations]. Ils veulent discuter mais il n’y aura pas de discussion tant qu’ils ne nous donneront pas beaucoup d’argent sur une base annuelle », a-t-il martelé.
(Avec agences)
À lire également
latribune.fr