Emmanuel Macron lance en juin une convention citoyenne sur « les temps de l’enfant ». Les vacances sont jugées trop longues et les jours d’école trop concentrés. L’objectif est notamment de réduire les inégalités entre élèves, comme le répète le Président de la République. S’il est abordé trop mollement, ce débat ancien risque, une fois de plus, de déboucher sur un énième rapport destiné à prendre la poussière.
Après la convention citoyenne sur le climat et celle sur la fin de vie, le chef de l’État va demander à un panel de citoyens de plancher sur une troisième convention, a indiqué l’Élysée. « Il me paraît nécessaire que l’on travaille à faire en sorte que l’organisation des journées de nos élèves soit plus favorable à leur développement et aux apprentissages, qu’un équilibre soit trouvé aussi pour faciliter la vie des familles », a indiqué le président au Parisien. La question du nombre de semaines de vacances sera abordée : « La France a des vacances plus longues que dans beaucoup de pays », avait précisé le chef de l’État en février.
Raccourcir les vacances des élèves et diminuer le nombre d’heures de cours quotidiennes ? Une idée populaire sur le papier pour une grande partie des parents qui, chaque année, doivent organiser – et financer – la garde de leurs enfants sur de longues périodes pour pouvoir travailler : sur les seize semaines de pause scolaire annuelle (voire parfois dix-sept à dix-huit semaines pour les collégiens et les lycéens), les Français ne prennent en moyenne que six à huit semaines de vacances et RTT. Quelque 55 % des parents trouvent difficilement des solutions de garde, selon un sondage de l’observatoire Cetelem, portant sur les dépenses estivales des Français en 2018.