Daniel Riolo, éditorialiste de l’After Foot, a salué l’évolution de Luis Enrique dont il critiquait régulièrement ses choix illisiibles il y a quelques mois. Il salue le travail désormais “clair” de l’Espagnol après la qualification du PSG pour les quarts de finale de la Ligue des champions.
Un surnom en moins pour Luis Enrique. Daniel Riolo, éditorialiste de l’After Foot sur RMC, a salué le travail désormais clair de l’entraîneur parisien après la qualification du PSG pour les quarts de finale de la Ligue des champions aux dépens de Liverpool (0-1, 1 t.a.b. 4), mardi. Il remarque une évolution dans les choix de l’Espagnol après l’avoir comparé à un inventeur (Géo Trouvetou) ou à une célèbre enseigne de magasins pour son slogan “Gifi, des idées de génie”. Le journaliste de RMC ne retire pas ses jugements d’il y a quelques mois tout en saluant le visage parisien de ces dernières semaines.
“Il a démarré avec le même onze mardi que la semaine dernière, ça n’existait pas”
“Sur la communication, je ne changerai pas mon point de vue même s’il a beaucoup changé parce qu’il ne parle plus de la même façon”, a expliqué Daniel Riolo dans l’After, mardi soir. “Il y a des choses assez incroyables qui ne sont pas le fait du hasard. Une personne a le droit de changer. Vu ce qu’il se passe depuis deux mois et le point de rupture qu’il avait atteint à l’automne, où c’était même tendu dans le vestiaire… Il y a des moments qui peuvent être un tournant dans une saison, des clash qui servent à remettre tout le monde dans le droit chemin.”
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“Dès le départ, quand il est arrivé, j’avais dit: ‘ce gars peut offrir des joies incroyables parce que sa façon de faire jouer ses équipes est toujours bien mais il y a toujours une ou deux dingueries qui finissent par vous laisser un goût dans la bouche’. C’est ce qui s’est passé l’année dernière mais aussi cette année en phase de poule. On n’est quand même pas passé loin de prendre la porte avec des résultats improbables et des choix que personne ne comprenait. L’élimination a été un scénario réellement envisagé à l’intérieur du club en décembre. Il y avait énormément de doute. Aujourd’hui, tout semble formidable mais on ne va pas s’emballer à dire: ‘ils vont la gagner’, on va rester tranquille.”
Relancé sur le surnom Gifi dont il avait affublé Luis Enrique, Daniel Riolo a acté sa disparition. “Gifi, il ne le fait plus”, explique-t-il. “Il n’y a plus ces trucs. Maintenant, tout est clair, il met même du temps à faire des changements, il a son équipe. Truc de fou, il a démarré ce soir comme il a démarré la semaine dernière (avec le même onze), ça n’existait pas. Kang-In Lee, il est devenu quoi? A chaque fois, on se disait: ‘oh mince, Kang-In Lee joue’ et on s’interrogeait sur la compo. Pendant un an et demi, c’était un jeu de trouver la compo.”
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Mais ces expérimentations pointées du doigt ne lui ont-elles pas permis de trouver la bonne formule? Daniel Riolo n’y croit pas même s’il souligne le mérite de Luis Enrique dans la transformation d’Ousmane Dembélé comme avant-centre. “Dembélé OK, je veux bien accepter que ce soit l’entraîneur qui l’ait fait, ça oui”, ajoute-t-il. “Mais pas tant le poste que la tête. Dembélé, c’est un mec qui ratait tout, ne finissait pas un match, il avait parfois des crampes à la 70e minute parce qu’il n’était pas préparé physiquement, il était cuit, il avait une mentalité que tout le monde critiquait. Ce soir, il a joué au milieu, il était relayeur plus qu’attaquant. La façon dont ce joueur a été transformé, je trouve que c’est formidable.”
Emmanuel Petit, champion du monde 1998 et consultant RMC, s’est aussi livré à un mea culpa pour l’entraîneur parisien. “Il y a une espèce de séréniré et qui est responsable de ça? Je pense que c’est Luis Enrique et son staff. Il a posé le cadre. Il a un management dur, on a parfois eu du mal à le comprendre, même les joueurs. Quand je vois la célébration de Luis Enrique à la fin du match, où il saute dans les bras des joueurs et c’est réciproque, on est beaucoup à lui devoir des excuses.”