Le procès des viols de Mazan constitue un tournant dans la prise de conscience collective des violences sexuelles faites aux femmes. La philosophe Manon Garcia, qui y a assisté, livre dans « Vivre avec des hommes. Réflexions sur le procès Pelicot » (Flammarion) ses questionnements et ses analyses sur ce que cette affaire révèle des rapports entre hommes et femmes.
La philosophe Manon Garcia a suivi le procès des viols de Mazan l’automne dernier, à la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon. Elle livre dans Vivre avec des hommes. Réflexions sur le procès Pelicot (Flammarion) son témoignage et ses réflexions sur ce que cette affaire hors-norme nous dit de la construction contemporaine de la masculinité.
Après avoir travaillé sur le concept de soumission volontaire, à partir de Simone de Beauvoir, elle s’interroge sur le recours, aujourd’hui, à des pratiques de soumission chimique alors que les femmes, par leur lutte pour l’obtention de droits leur garantissant le contrôle sur leur propre corps, avaient acquis une certaine indépendance. Marianne l’a rencontrée.
Marianne : Le procès des viols de Mazan est-il le procès de « Monsieur tout le monde », autrement dit, de la masculinité en général ?