Dans son roman d’anticipation « Daech au pays des merveilles », Marc Hecker interroge les effets pervers de la lutte antiterroriste et les fragilités d’une société française au bord de la rupture. Entretien avec un chercheur qui mêle fiction et réflexion stratégique.
Marc Hecker explore dans son nouveau livre les impasses de la lutte antiterroriste et les fractures de la société française. Directeur adjoint de l’Institut français des relations internationales (Ifri), il publie Daech au pays des merveilles (Éditions Spinelle), un roman d’anticipation qui brouille les lignes entre fiction et analyse politique. À travers un scénario inquiétant, il interroge la tentation de la surenchère sécuritaire, le piège des réactions démesurées, et les effets paradoxaux de certaines politiques de lutte contre le terrorisme. Dans cet entretien, Marc Hecker revient sur la genèse de son livre, les mécanismes de la surréaction, et les angles morts du débat public.
Marianne : Votre livre évoque l’idée que certaines réponses sécuritaires peuvent, paradoxalement, renforcer ce qu’elles prétendent combattre. À quel moment, selon vous, la lutte contre le terrorisme bascule-t-elle dans une logique contre-productive ?