Il y a eu le Critical raw materials Act en 2023, puis la création d’une liste de 17 matières premières stratégiques, enfin, fin mars dernier, la Commission européenne dévoilait les 47 projets européens dans lesquels elle allait investir pour dynamiser l’extraction, le raffinage, le traitement et le recyclage des terres rares et métaux critiques. Désormais, la dernière partie de la stratégie se déroule en dehors des frontières de l’UE.
Ce mercredi, Stéphane Séjourné, Commissaire européen chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle, a révélé les 13 projets extra-européens qui feront l’objet d’investissement des Vingt-Sept. « Cette diversification est importante pour permettre à l’Union européenne de rester indépendante dans les crises géopolitiques et diplomatiques futures » a insisté le vice-président de la Commission.
Ces projets, parmi lesquels des mines et des usines de raffinages, permettront à l’Europe de muscler sa chaîne d’approvisionnement et notamment en graphite et nickel, au regard des projets sélectionnés.
Pour le moment, avec les premiers lauréats, l’Europe va se doter de compétences d’extraction minière ou de raffinage pour 14 des 17 minerais stratégiques classés comme tel par la Commission. Il manque à l’appel le titane, le bismuth, ou encore le silicium.