Élu en 2020, Michaël Delafosse, 47 ans, défend comme d’autres maires socialistes et écologistes une ligne sécuritaire très ferme dans sa ville de Montpellier. Son combat contre le narcotrafic lui vaut d’être personnellement visé par des menaces. Il a déposé plainte lundi.
LA TRIBUNE DIMANCHE — Depuis cinq ans, vous êtes accusé de dérive droitière par vos opposants. Pourquoi ?
MICHAËL DELAFOSSE —Je suis sidéré par cette accusation. Quand on est de gauche, on croit à la règle. Quand on met des lois, on lutte contre la loi du plus fort. L’insécurité touche les gens les plus fragiles. Le travailleur qui se lève tôt le matin et voit sa voiture brisée parce qu’on vole, des familles inquiètes parce que sur le chemin du collège une chaise s’est installée, un « chouffeur » propose de la drogue… La gauche disait parfois : « La sécurité, c’est pas moi, c’est l’État. » J’ai rompu avec cette forme de posture type Ponce Pilate. Je ne laisserai pas ce terrain à l’extrême droite, qui instrumentalise la détresse des victimes.