A l’occasion de son assemblée générale samedi à Paris, l’Association nationale des supporters (ANS) a critiqué le choix du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau de lancer la procédure de dissolution de certains groupes de supporters.
L’Association nationale des supporters vent debout contre le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a lancé le protocole de dissolution de certains groupes ultras, comme les Greens Angels et les Magic Fans à l’AS Saint-Etienne ou la Brigade Loire au FC Nantes. Une décision qui ne passe pas du tout pour l’ASN qui tenait son assemblée générale samedi à Paris. “Pour nous cette décision est politique, elle est uniquement dans l’intérêt de Bruno Retailleau, a déclaré au micro de RMC Sport Tom, des Green Angels, l’un des représentants de l’association créée en 2013 et qui regroupait 47 groupes ce samedi. L’impréparation de cette décision montre que cette décision n’a aucun sens. Personne n’a réfléchi aux conséquences que cette décision pourrait provoquer, à terme, dans les tribunes françaises.”
“Bruno Retailleau utilise un bouton qui est uniquement politique, médiatique”
Et l’ANS de poursuivre :” Aujourd’hui dans les stades français, c’est inscrit dans les rapports de la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme, on a des incidents qui sont en baisse depuis plusieurs années. Aujourd’hui Bruno Retailleau utilise un bouton qui est uniquement politique, médiatique. Et uniquement dans son intérêt. Ce monsieur nous considère comme des “terrosupporters.””
Outre Bruno Retailleau, Marie Barsacq est aussi dans le viseur de l’ANS: “C’est la première ministre des Sports depuis la création de l’ANS qui refuse le dialogue”, souffle son porte-parole Kilian Valentin. “Marie Barsacq nous adresse uniquement contradiction et mépris depuis qu’elle a été nommée. Elle portera la responsabilité politique d’un éventuel chaos qui peut se dérouler autour des stades après la dissolution quand il n’y aura plus de groupe, d’interlocuteur, de canalisateur. La même responsabilité politique que Retailleau”, appuie Tom.
L’ANS a annoncé trois mesures fortes à l’issue de son AG : sa mise en retrait de l’Instance nationale du supportérisme, au moins jusqu’au 2 avril, un arrêt du dialogue avec les autorités compétentes nationale et locale, et une demande de l’ensemble des groupes membres de l’ANS, que soit mis à l’ordre du jour de la prochaine AG une dissolution de tous les groupes membres de l’association. De facto sans groupe membre, il n’y a plus d’ANS et donc plus d’interlocuteur pour les autorités.