« En allant chercher des cardinaux dans des coins perdus du bout du monde, François a tellement mondialisé l’Église qu’elle n’a jamais été aussi diverse. Résultat : le nombre des cardinaux appelés à élire le nouveau pape est si élevé [135, un record à l’époque moderne] et leurs origines si variées que la question de la succession a rarement été aussi ouverte », observe Bernard Lecomte*.
En une phrase, le vaticaniste résume la complexité de l’équation que devra résoudre le prochain conclave. Selon la constitution apostolique mise à jour par Jean Paul II en 1996, celui-ci doit s’ouvrir entre le 15e et le 20e jour qui suit la mort du souverain pontife, donc entre le 6 et le 11 mai. Officiellement inspiré par l’Esprit-Saint, le résultat du vote des « princes de l’Église » apparaît plus imprévisible que jamais…