Sur le trottoir, trois poupées gonflables représentant Benyamin Netanyahou, un émir du Qatar et un otage sont positionnées devant des valises de dollars. Que ce soit lors d’une manifestation pour la libération des otages, il y a huit jours, ou devant le tribunal où le Premier ministre témoignait dans son procès pour corruption lundi, des Israéliens promènent cette installation scénique pour dénoncer les liens entre Netanyahou et le Qatar. Et témoigner de leurs inquiétudes sur le fait que ces derniers aient influencé les négociations pour le retour de leurs proches détenus à Gaza.
L’État hébreu et l’émirat du Golfe n’ont pas de relations diplomatiques officielles, mais ils entretiennent des contacts étroits. Il y a eu les valises remplies de billets par Doha que Benyamin Netanyahou a laissées entrer à Gaza entre 2018 et 2024, pensant garder le Hamas sous contrôle et ainsi affaiblir l’Autorité palestinienne afin de repousser la solution à deux États. Il y a maintenant des conseillers du Premier ministre accusés d’avoir été payés pour promouvoir une bonne image du Qatar.