LA TRIBUNE DIMANCHE — Vous nous livrez en exclusivité votre bilan annuel de lutte contre la fraude. Quel est‑il ?
NICOLAS GRIVEL — Au total, nous avons effectué 30 millions de contrôles l’an dernier et enregistré près de 450 millions d’euros de fraudes détectées. Soit 20 % de plus par rapport à l’année précédente, qui était déjà record… Cela ne signifie pas que les allocataires fraudent plus qu’avant, mais que nous avons amélioré notre capacité de contrôle. Nous ciblons mieux la fraude, nous croisons les données avec les organismes des impôts, avec France Travail, les Urssaf, etc.
Vous avez une équipe attitrée d’enquêteurs…
Nous avons 700 contrôleurs très efficaces dans chacune des CAF. Nous avons également créé il y a trois ans un service spécifique de lutte nationale contre la fraude à enjeux avec 40 enquêteurs aux profils variés : des banquiers, des gendarmes, des data scientists, des analystes, des douaniers, etc. Des juristes aussi, pour améliorer notre capacité à poursuivre les fraudeurs y compris pénalement.