On la pensait morte dans le film, il faut désormais s’adapter. D’ici à l’été, le Sénat se prononcera sur la révision de la loi électorale Paris-Lyon-Marseille, dite « PLM ». Le texte a été largement adopté cette semaine par l’Assemblée grâce à une alliance baroque entre le RN, LFI et le bloc central. Peu implantés localement, tous ont intérêt à ce qu’il passe afin que les habitants des trois métropoles puissent voter directement pour une seule liste par parti aux municipales - et ainsi contourner le lourd tamis des arrondissements.
Or la maison dirigée par Gérard Larcher est très timorée sur le sujet. La majorité de droite, déjà amenuisée lors des sénatoriales de 2023, craint d’y perdre des grands électeurs. À l’inverse, le patron des sénateurs centristes, Hervé Marseille, pilier de la chambre haute, est pour. Autour de Gérard Larcher, on réfléchit donc à des amendements à glisser dans la proposition de loi au moment où, inévitablement, elle sera examinée en commission mixte paritaire le 4 juin, selon un ténor LR. La négociation va impliquer les entourages de François Bayrou et de Rachida Dati, qui se voit principale bénéficiaire d’un mode de scrutin plus direct à Paris.