La détention de Mahmoud Khalil, un immigré d’origine palestinienne accusé d’être pro-Hamas, est devenue un symbole de la dérive autoritaire de l’administration Donald Trump, qui a arrêté ce militant politique et résident permanent aux États-Unis sans préciser quel crime il avait commis.
Le militant pro-palestinien Mahmoud Khalil, récemment diplômé d’un master de l’université de Columbia, est détenu en Louisiane depuis le 10 mars, après avoir été arrêté dans le hall de son immeuble à New York. Le document légal qui justifie son arrestation fait référence à une loi de 1952 rarement utilisée. « Le secrétaire d’État a déterminé que votre présence ou vos activités aux États-Unis auraient des conséquences négatives graves pour la politique étrangère des États-Unis. », peut-on y lire.
Cette arrestation a choqué les juristes américains de tous bords, car Mahmoud Khalil, en tant que détenteur d’une green card (carte de résident permanent), est protégé par le Premier amendement de la Constitution, qui garantit le droit à la liberté d’expression. Dans un pays où tous les discours, même racistes ou antisémites, sont légaux, cette détention représente une rupture.