Dix jours après avoir interpellé ses ministres à propos du rapport sur les Frères musulmans, Emmanuel Macron félicitait le président qatari du PSG pour sa victoire à Munich. Alors, oubliés, tous les soupçons sur l’émirat ?
Le 21 mai, à l’Élysée. À l’issue du Conseil de défense où a été présenté le rapport « Frères musulmans et islamisme politique en France », Emmanuel Macron tance ses ministres en exigeant de « nouvelles propositions », au vu de la « gravité des faits », pour faire face à cette « menace pour la cohésion nationale ». L’heure est grave, le ton solennel. L’Éducation nationale, l’enseignement supérieur et les sports sont décrits comme les « trois secteurs visés par cet entrisme par le bas » émanant des Frères musulmans, mais l’Élysée dit aussi s’inquiéter des réseaux sociaux, « vecteur pour les islamistes, qui surfent sur des éléments d’actualité et remettent en cause ce que la République défend en matière de laïcité, notamment pour essayer de démontrer que l’État est islamophobe ».