EXCLUSIF. C’est une signature qui illustre bien la relance du nucléaire à l’œuvre sur le Vieux Continent. La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé, le 28 février dernier, un financement de 400 millions d’euros à Orano, spécialiste français du cycle du combustible nucléaire, dans le cadre du projet d’augmentation de 30 % des capacités de son usine d’enrichissement Georges-Besse II sur le site du Tricastin, dans la Drôme. Alors que le nucléaire reste un sujet très clivant parmi les 27 États membres de l’Union européenne, cette décision a été prise à la majorité simple.
« En France, nous n’avions pas financé de projet dans le secteur nucléaire depuis 2008 », souligne auprès de La Tribune, Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI. À l’époque, le bras armé de la Commission européenne pour ses financements à long terme avait déjà accordé un prêt d’un montant similaire à Orano pour son usine drômoise, alors en cours de construction. L’enveloppe figure aussi parmi les plus gros montants accordés par la BEI dans l’industrie atomique par le passé.