Après le scandale de Bétharram, les témoignages se multiplient dans toute la France pour rapporter des faits de violence, souvent prescrits, perpétrés sur des élèves du privé. Une commission d’enquête parlementaire se penche sur cette omerta.
Pas une semaine sans qu’une affaire éclate. Après les révélations faisant état de multiples violences physiques et sexuelles au collège de Bétharram, dans le Béarn, des anciens élèves d’autres établissements catholiques dénoncent les mauvais traitements qu’ils ont dû supporter dans leur enfance. Le dernier en date ? François Caro, qui, en 1988, à l’âge de 15 ans, aurait subi des attouchements sexuels dans le collège privé de Combrée (Maine-et-Loire) de la part de son « préfet de discipline », le soir, ainsi que lors d’un voyage scolaire à la montagne.
Or les faits sont aujourd’hui prescrits. De nombreuses victimes ne prennent pas la peine de pousser la porte d’un commissariat, elles se contentent de témoigner dans des groupes Facebook mais aussi sur la rubrique « avis » de Google des établissements. Vincent raconte les « coups de règle en fer » sur la tête « pour chaque note en dessous de 12 » ou les « coups de poing et de pied » donnés par son prof de catéchisme parce qu’il avait retiré son manteau sans avoir demandé l’autorisation : « Quand je passe devant ce collège, j’ai envie de vomir. N’y mettez pas vos enfants, j’ai été détruit. »