Suspendu neuf mois par la commission de discipline de la LFP, Paulo Fonseca a eu des mots très forts à l’issue de la victoire lyonnaise ce jeudi en Ligue Europa. “Je n’abandonnerai jamais”, a martelé le technicien portugais.
C’était le jour d’après pour Paulo Fonseca. Lourdement suspendu après son coup de sang contre un arbitre lors du match OL-Brest, le technicien portugais est apparu très ému, ce jeudi, lors de la victoire en Ligue Europa sur la pelouse du Steaua Bucarest (3-1). C’est en larmes qu’il a célébré avec son équipe le premier but inscrit par Nicolas Tagliafico en première période. Tous ses joueurs sont spontanément venus communier avec leur coach, qui a laissé échapper quelques larmes. “C’était un moment riche en émotion”, a reconnu Fonseca à l’issue de la rencontre, en conférence de presse.
Il estime payer “la situation générale du foot français”
“Avoir le soutien de mes joueurs et mon club est le plus important. C’était un beau moment. Nous sommes ensemble. Mes joueurs sont avec moi.” Tout en se disant “calme” et “serein”, l’entraîneur lyonnais a livré un discours très fort devant les médias. “Je suis prêt. Je n’abandonnerai jamais”, a-t-il martelé, convaincu d’avoir écopé d’une sanction “injuste”. Mercredi, la commission de discipline de la LFP a décidé de frapper fort en le privant de banc de touche et de vestiaire d’arbitre jusqu’au 30 novembre. Il est même suspendu d’accès à son propre vestiaire jusqu’au 15 septembre.
“Nous avons la possibilité de faire des recours pour obtenir justice. J’ai le soutien de mon président (John Textor). Je veux seulement dire une chose : j’ai (pris) neuf mois de suspension pour une situation pour laquelle je me suis excusé. Je vois le cirque médiatique qui continue à dire que j’ai commis une agression contre l’arbitre. Il y a les images. Je n’ai pas touché l’arbitre. J’ai agressé verbalement l’arbitre. Mais jamais je n’ai fait d’agression physique et je n’avais pas l’intention de le faire”, a-t-il étayé.
Dès l’annonce de sa sanction, l’OL avait dégainé un communiqué pour en dénoncer “l’extrême sévérité” et regretté une sanction “qui semble être dictée par un contexte délétère touchant l’arbitrage français”. Un sentiment totalement partagé par Paulo Fonseca. “Je pense que les personnes qui ont décidé de cette sanction ont pensé à la situation générale du football français. Je suis la personne qui doit payer. J’ai vu ce qui est arrivé en France (pour d’autres situations, ndlr). Les sanctions étaient différentes. Ce n’est pas juste. Personne ne peut dire le contraire”, a-t-il conclu.