Daniel Riolo, éditorialiste de l’After Foot, constate que la mise au vert de l’OM à Rome s’est ressentie lors de la victoire face à Brest (4-1), dimanche. Mais il s’étonne que le club ait eu besoin d’une telle mesure pour concerner certains joueurs.
C’est le nouveau mot à la mode à Marseille: le “ritiro”, une mise au vert inspirée du football italien. Et il a porté ses fruits pour les hommes de Roberto De Zerbi, larges vainqueurs de Brest (4-1), dimanche après quelques jours de stage en Italie où ils retourneront mardi. Daniel Riolo constate que cette mesure à porter ses fruits mais s’agace de voir de tels leviers nécessaires pour maintenir le degré d’exigence de certains joueurs.
“Le professionnalisme de certains pose quand même question”
“Avec cette toute cette dramaturgie, cette mise au vert, j’avais dit que je voulais voir des avions sur le terrain”, a-t-il ironisé dimanche dans l’After. “Félicitations. Mais à trois journées de la fin, avec l’importance pour l’OM de gagner un match avec la Ligue des champions et cette pression financière qui pèse et pour deux joueurs qui posaient problème: Luis Henrique et Greenwood… Si pour voir ces deux joueurs faire les courses qu’ils ont fait ce soir, il faut aller faire un stage dans le Nord de Rome dans un resort avec piscine, jouer au ping et se parler, je veux bien mais qu’est-ce que ça veut dire du professionnalisme dans le football?”
“Si tu es obligé de faire tout ça, toute cette crise de nerfs… Balerdi a mis le pied d’entrée et a fait comprendre quel était l’état d’esprit. J’ai vu deux replis défensifs de Luis Henrique, je l’ai vu courir et faire du pressing. Et je me suis dit: tu sais faire ça toi? Pendant deux mois, tu n’as pas été capable de courir, tu nous a a fait le coup de ‘je vais voir si ce club s’intéresse à moi’. A un moment, le professionnalisme de certains pose quand même question. Greenwood a mis un but et court dans tous les sens.”
“C’est très bien, il n’y a que des choses positives à dire de l’OM ce soir”, conlut-il. “La comptabilité, c’est OK, la prestation aussi. Le schéma, on est revenu dans un 4-3-3 un peu basique, on a fait simple, on a mis du pressing; on a mis la bonne attitude, avec un Gouiri spectacle. Ce soir, il était haut de gamme. Un peu de simplicité et du professinalisme où tout le monde se regarde dans une glace en visant la Ligue des champions. On n’est peut-être pas obligé d’aller faire un stage d’une semaine dans un autre pays et de rendre toute la situation dramatique. Si ça marche, qu’ils le fassent mais ce n’est pas vraiment normal.”