Ancien président de l’Olympique de Marseille, Christophe Bouchet valide le fond du propos de Pablo Longoria sur les problèmes de confidentialité au sein du club. “Il y a toujours eu beaucoup trop d’informations qui sortent de l’OM”, estime l’ancien dirigeant dans une interview accordée à RMC Sport.
La sortie musclée de Pablo Longoria a pu surprendre. En conférence de presse de fin de saison, le président de l’Olympique de Marseille a fustigé les problèmes de fuites dans la presse. Une situation qui rappelle des souvenirs à Christophe Bouchet, patron du club entre 2002 et 2004. Durant son mandat, “il y avait déjà beaucoup trop d’informations qui sortaient”, se rappelle-t-il dans une interview accordée à RMC Sport.
“Ce sont certainement des problèmes liés à une ou deux personnes dans le club qui ont fait fuiter des informations. Mais ce qui est une certitude, c’est que le club a toujours été une passoire. Il y a toujours eu beaucoup trop d’informations qui sont sorties de chez nous et qui sortent de l’OM. Bien plus que dans d’autres clubs”, estime Christophe Bouchet.
“D’abord parce que les gens s’intéressent beaucoup plus à l’OM que d’autres équipes. Ensuite parce que dans ce club, il existe différentes strates de gens qui ont été intégrées au fur et à mesure. (…) Ce qu’il faudrait faire à chaque fois qu’un président arrive, pour être peinard, c’est de changer toute l’équipe dirigeante”, développe-t-il, convaincu que les fuites sont parfois l’oeuvre de “petites vengeances”.
“Vous allez avoir le copain du copain qui passe, mais on ne sait pas toujours qui c’est”
Sans approuver l’expression “maladie à éradiquer” employée par le dirigeant espagnol sur les interférences du personnel non-sportif, Christophe Bouchet est néanmoins d’accord sur le fond. “Pablo Longoria a raison dans le sens où l’OM doit franchir un cap dans plusieurs domaines, notamment sur le fait que le sportif doit être totalement étanche. Le football a fait tellement de progrès en matière d’espionnage et de data. Il faut de la sérénité. Il y a 20 ans, avoir un QG était une telle marche de franchie. C’était formidable. Maintenant, distinguer le centre d’entraînement du QG, pourquoi pas”.
“La Commanderie est un endroit formidable, mais un endroit duquel on peut sonder beaucoup de choses. Ce ne sont pas que les salariés, mais tous les gens qui passent. L’OM reste un club familial, même s’il l’est de moins en moins. Vous allez avoir le copain du copain qui passe, mais on ne sait pas toujours qui c’est. Il faut resserer le dispositif, c’est clair”, conclut-il.