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Défection
Ce lundi 17 mars, le nouveau groupe d’opposition « Dignité et Solidarité » créé par les anciens colistiers de Louis Boyard, siège pour la première fois au conseil municipal de Villeneuve-Saint-Georges. À côté, le jeune député insoumis et sa première colistière, Fadwa Sadak, se retrouvent isolés sur les bancs de l’opposition.
Renversement de situation pour le député Louis Boyard. Un mois et demi après sa défaite à l’élection municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges contre la candidate LR, Kristell Niasme, le jeune député insoumis du Val-de-Marne se retrouve désormais mis à l’écart par ses anciens colistiers.
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Opposition dans l’opposition
Le média Citoyens.com rapporte que Mamadou Traoré – sympathisant LFI mais non encarté –, a acté la création d’un nouveau groupe au sein de l’opposition municipale, baptisé « Dignité et solidarité », qu’il s’apprête à présider pour la première fois ce lundi 17 mars. Ce nouveau groupe composé de cinq membres comprend également Mohamed Ben Yakhlef – dont les tweets pro-Hamas avaient empêché la fusion entre LFI et le PS au moment des élections –, Juliette Gbagbo (LFI), Alpha Camara (LFI) et Insaf Chebâane (sans étiquette). Tous figuraient sur la liste insoumise dirigée par Louis Boyard pour le scrutin de février.
Une initiative qui a des allures de revanche personnelle. À la mi-décembre 2024, Mamadou Traoré, initialement à la tête de la liste « Initiative citoyenne villeneuvoise » avait finalement choisi de se rallier à Louis Boyard afin d’éviter la « division ». Mais pour Mamadou Traoré, la nécessité est désormais la « structuration et l’organisation de l’opposition », étapes essentielles pour s’investir dans les affaires courantes de la municipalité de Villeneuve-Saint-Georges. En ligne de mire aussi : les prochaines échéances électorales. Car cette initiative est pensée comme un moyen d’arriver à un « compromis qui permette à la gauche de gagner aux municipales de 2026, avec en visée les départementales », selon le président de « Dignité et solidarité ».
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« Je n’ai pas été évincé »
Interrogé par le journal local, Louis Boyard d’avoir été ciblé. « Je n’ai pas été évincé de mon groupe, c’est factuellement faux car il n’y avait pas de groupe politique. L’Initiative citoyenne villeneuvoise a souhaité en créer un, ce n’était pas mon choix mais je le respecte. Je n’étais pas candidat et n’ai pas pris part au vote », a-t-il précisé.
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Et de poursuivre : « C’est de la bureaucratie municipale mais cela ne change rien. Ce qui compte, ce sont les combats que l’on porte au conseil municipal et ce qu’il se passe sur le terrain ». Louis Boyard a en revanche affirmé être convaincu que « tout le monde a intérêt à travailler ensemble » pour les municipales de 2026. En attendant, le député et Fadwa Sadak, elle aussi écartée, ne peuvent même pas constituer leur propre groupe au conseil municipal puisqu’il faut un minimum de trois élus…
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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne
