Le vestiaire traditionnel enfantin – au premier chef, cagoules et bonnets à pompon — est préempté par les adultes, tandis que les enfants n’y ont souvent plus accès (ou sont transformés en animaux). Une tendance qui en dit long sur la régression ambiante et pourrait être analysée comme l’un des effets pervers de la dénatalité.
Il est un combat idéologique brûlant sur lequel aucun militant woke ne se penche, en nos contrées occidentales pourtant promptes à s’enflammer pour les vrais sujets. C’est celui de l’appropriation culturelle odieuse opérée par les adultes sur le vestiaire enfantin. Un exemple édifiant, en cette fin d’hiver ? La cagoule ! Longtemps, cette pièce fut la star des sorties hivernales au square. Emboîtant adorablement des crânes parfaits et des joues toutes rondes, parfois joliment volantée (ce qui donnait aux petites filles l’air de grosses fleurs ébahies), connue pour gratter mais terriblement efficace pour protéger les oreilles des frimas sans bouger d’un fil. On ne voyait qu’elle, aux abords des toboggans, notamment dans les beaux quartiers.