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OPINION. « Bitcoin, souveraineté numérique et infrastructures de calcul : pourquoi la France ne peut plus se contenter d’observer »

juin 4, 2025
in @La Tribune, Économie
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OPINION. « Bitcoin, souveraineté numérique et infrastructures de calcul : pourquoi la France ne peut plus se contenter d’observer »
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La Tribune - Economy

https://static.latribune.fr/2591796/jean-guillou-xavier-gomez-et-remi-gelibert.jpg

Alors que l’inflation persiste et que les tensions géopolitiques s’exacerbent, un glissement discret mais décisif s’opère dans la hiérarchie des puissances. Il ne s’agit plus seulement de maîtriser des territoires ou des devises, mais de contrôler l’infrastructure invisible qui sous-tend l’économie numérique de demain : les centres de calcul.

Dans cette recomposition silencieuse, le Bitcoin agit comme un révélateur. Jadis perçu comme une curiosité financière, il est devenu un objet stratégique, à la croisée des enjeux monétaires, énergétiques et technologiques. À l’ombre de ses fluctuations de prix, une autre dynamique s’est enclenchée : celle de la souveraineté numérique et de la territorialisation du pouvoir de calcul.

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Le minage, entre caricature énergétique et enjeu stratégique

Longtemps décrié pour son empreinte carbone, le minage de Bitcoin révèle aujourd’hui une facette méconnue : son aptitude à valoriser localement des surplus d’électricité, souvent perdus ou bradés. Aux États-Unis, il soutient l’économie des parcs solaires et éoliens. En Norvège, en Éthiopie ou en Islande, il contribue à l’équilibre du réseau hydroélectrique ou géothermique. Ce qui était présenté comme une anomalie devient progressivement un outil de stabilité énergétique.
Mais au-delà des débats environnementaux, c’est une réalité géopolitique qui s’impose : plus de 60 % de la puissance de calcul mondiale est concentrée en Amérique du Nord. L’Europe, malgré un mix énergétique largement décarboné et des territoires à fort potentiel, reste en retrait. Et la France, malgré ses excédents d’électricité et son avance dans le nucléaire, n’a pour l’heure pas su se positionner.

Vers un computing hybride, au-delà du Bitcoin

Nous assistons à l’émergence d’un nouveau paradigme : celui du computing hybride. Les centres de données ne sont plus dédiés à une seule fonction. Ils deviennent des plateformes polyvalentes, capables d’absorber des charges de travail multiples : minage de cryptomonnaies, entraînement de modèles d’intelligence artificielle, hébergement des blockchains.

C’est dans cette dynamique que s’inscrit la stratégie de Vancelian, en partenariat avec Hearst. Aux Émirats arabes unis, dans un environnement pro-business et réglementaire favorable, nous construisons une infrastructure de nouvelle génération, conçue pour répondre à la croissance exponentielle des besoins en puissance de calcul. Cette approche, ancrée dans la souveraineté, la conformité et la performance, ouvre la voie à des usages encore inexplorés, tout en assurant un rendement compétitif pour les investisseurs.

Le paradoxe français : du potentiel inexploité à la dépendance technologique

La France dispose d’atouts indéniables. Son parc nucléaire lui confère une base énergétique stable et décarbonée. Ses excédents ponctuels d’électricité, souvent cédés à perte sur les marchés européens, pourraient être mieux valorisés localement. Le minage de Bitcoin — et demain, les usages computationnels liés à l’IA — offrent une solution efficace, pérenne, à cette équation énergétique.

Mais pour l’heure, les rendements générés par ces activités sont captés hors de nos frontières. Les infrastructures sont situées à l’étranger, les emplois technologiques aussi. Ce modèle, s’il perdure, risque de priver la France d’une nouvelle grappe d’innovation, pourtant en parfaite adéquation avec ses ambitions de souveraineté numérique et industrielle.

L’appétit des Français pour une épargne plus dynamique est, lui, bien réel. La décollecte record du Livret A en mars, la montée en puissance des comptes à terme, le succès de notre dernière offre de Cloud Mining — souscrite en moins de deux semaines — en témoignent. Les épargnants ne fuient pas la régulation, ils fuient l’inefficacité. Ils cherchent des solutions transparentes, performantes, et ancrées dans le réel.

Souveraineté numérique : la bataille des infrastructures a commencé

La souveraineté ne se décrète pas, elle se bâtit. Ligne de code après ligne de code, serveur après serveur. Le véritable pouvoir ne réside plus seulement dans les algorithmes, mais dans la capacité à les héberger, à les protéger, à les faire évoluer dans un environnement maîtrisé.

Avec l’entrée en vigueur du règlement MiCA, l’Europe affirme son ambition de devenir un pôle d’excellence en matière de crypto-actifs. Mais ce socle juridique ne saurait suffire sans une stratégie industrielle cohérente, appuyée sur des infrastructures concrètes. C’est précisément ce que Vancelian défend : un modèle européen, vertueux, régulé, rentable — et prêt à répondre aux défis de demain.

Nous devons faire en sorte que les fruits de cette révolution technologique ne soient pas uniquement récoltés au Moyen-Orient ou en Amérique du Nord. La France, avec ses ressources, ses talents et sa capacité d’innovation, a les cartes en main pour redevenir un acteur de premier plan. À condition d’agir sans attendre.

(*) Biographies :

  • Jean Guillou

Jean Guillou est un stratège financier français, spécialisé à l’intersection de la macroéconomie, des actifs numériques et des infrastructures blockchain. Co-fondateur et Chief Investment Officer de Vancelian, il conçoit des solutions d’investissement à destination des institutions, en réconciliant les modèles financiers traditionnels avec les innovations permises par les technologies blockchain. Analyste régulier dans les médias et sur les réseaux sociaux, il propose des lectures éclairées des cycles macroéconomiques et cryptographiques, des politiques monétaires et des risques géopolitiques. Aujourd’hui, il pilote la stratégie d’investissement, les partenariats institutionnels et le développement produit de Vancelian en Europe et au Moyen-Orient. Sa mission : bâtir des passerelles entre finance traditionnelle et finance tokenisée, en s’appuyant sur les technologies d’intelligence artificielle et de blockchain pour façonner l’architecture financière de demain.

  • Rémi Gelibert

Chief Technology Officer reconnu, fort de plus de dix ans d’expérience dans l’innovation technologique et l’excellence opérationnelle. Actuellement à la tête du département IT de Vancelian, il a su mettre en place avec succès les méthodologies SCRUM, structurer et faire évoluer des équipes pluridisciplinaires, et concevoir des architectures cloud complexes en s’appuyant sur les technologies les plus avancées comme Google Cloud et AWS. Son parcours, à la croisée des start-ups et des grandes entreprises, l’a conduit à piloter des équipes techniques allant jusqu’à 250 collaborateurs, avec pour objectif constant la performance, la fiabilité et l’agilité. Son expertise couvre l’architecture cloud, le développement logiciel et la stratégie IT, faisant de lui un acteur clé dans la construction d’environnements de développement à haute performance et de services API fluides et robustes.

  • Xavier Gomez

Membre du Conseil de Surveillance de la Banque Delubac & Cie depuis 2024, en charge du comité des rémunérations et des nominations, Xavier est le fondateur de MUWPAY, une plateforme de finance décentralisée (DeFi) et le cofondateur de INVYO, une start-up de gestion de données qui utilise l’apprentissage automatique et le traitement du langage naturel (NLP). De novembre 2016 à janvier 2019, Xavier a travaillé pour Pictet & Cie en tant que gérant de portefeuille multi-actifs mondial avec 7 milliards d’euros d’actifs sous gestion, en charge de l’allocation d’actifs et de la mise en œuvre de la réglementation européenne (MIFID, FATCA). Auparavant Managing Director et Banquier pour Credit Suisse, Xavier a supervisé les opérations des différents départements de la Banque d’Investissement et de la Gestion de Fortune : Trading à Londres, Sales & Trading in Derivatives en Suisse, et Trésorier de Crédit Suisse en France (Bâle III) entre Londres, Paris et Zurich.

Jean Guillou, Xavier Gomez et Rémi Gelibert

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