Nous dénonçons avec force la décision unilatérale du gouvernement d’instaurer la hausse de 1,7 % du RSA sans aucune compensation financière pour les départements. Cette mesure, imposée sans concertation, est la conséquence d’une politique budgétaire désordonnée, un véritable « dépenser sans penser », qui fait peser un fardeau toujours plus lourd sur nos collectivités.
Contrairement aux départements gérés par la droite qui ont pris la décision irresponsable de ne pas verser le RSA, nous, nous continuerons à verser cette allocation, qui permet à des milliers de gens, non pas de vivre mais de survivre. Mais nous ne pouvons accepter que l’État fasse porter l’échec de sa gestion budgétaire une fois de plus sur les départements.
Aujourd’hui, de nombreux départements peinent à boucler leur budget, pris dans un effet ciseau destructeur entre la baisse de leurs recettes et la hausse continue de leurs dépenses sociales.
Faute d’une action publique cohérente et solidaire, ce sont les discours de repli, de rejet et de stigmatisation qui prospèrent.
Cette situation devient intenable et met en péril la capacité des départements à assurer leurs missions essentielles. Cette décision porte également une atteinte grave à l’esprit même de la décentralisation et à la cohésion nationale. Faute d’une action publique cohérente et solidaire, ce sont les discours de repli, de rejet et de stigmatisation qui prospèrent.
Nous demandons donc un réexamen immédiat de cette décision et une compensation financière à la hauteur des enjeux. Si le gouvernement persiste dans cette voie, il portera la responsabilité d’un affaiblissement durable des politiques de solidarité et d’une rupture de confiance avec les collectivités locales, pourtant en première ligne face aux besoins des citoyens.
Signataires :
- Sébastien Vincini, président du conseil départemental de Haute-Garonne (PS)
- Fabien Bazin, président du conseil départemental de la Nièvre (PS)
- Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon (Les Écologistes)
- Sophie Borderie, présidente du conseil départemental du Lot-et-Garonne (PS)
- Jean-Luc Chenut, président du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine (PS)
- Christian Coail, président du conseil départemental des Côtes-d’Armor (PS)
- Philippe Dupouy, président du conseil départemental du Gers (PS)
- Xavier Fortinon, président du conseil départemental des Landes (PS)
- Jean Luc Gleyze, président du conseil départemental de Gironde (PS)
- Chaynesse Khirouni, présidente du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle (PS)
- Jean Claude Leblois, président du conseil départemental de Haute-Vienne (PS)
- Michel Menard, président du conseil départemental de Loire-Atlantique (PS)
- Kleber Mesquida, président du conseil départemental de l’Hérault (PS)
- Germinal Peiro, président du conseil départemental de la Dordogne (PS)
- Christophe Ramond, président du conseil départemental du Tarn (PS)
- Hélène Sandragné, présidente du conseil départemental de l’Aude (PS)
- Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris chargé des finances, du budget, de la finance verte et des affaires funéraires (PS)
- Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis (PS)
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