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OPINION. « L’État doit cesser d’infantiliser les jeunes »

avril 1, 2025
in @La Tribune, Économie
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La Tribune - Economy

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Les jeunes sont considérés comme l’avenir du pays, un moteur d’innovation et de dynamisme économique. Pourtant, les politiques publiques qui les visent sont emprisonnées dans une logique interventionniste où l’État multiplie les dispositifs d’accompagnement, sans toujours en mesurer l’efficacité. Le rapport 2025 de la Cour des comptes montre les limites de cette approche : malgré des investissements colossaux, estimés à 53,4 milliards d’euros par an en faveur des 15-25 ans (soit 2 % du PIB), les jeunes Français rencontrent de nombreuses difficultés, notamment dans leur accès à l’emploi et au logement.

Plutôt que de renforcer une dépendance aux aides publiques, il est temps de repenser en profondeur notre approche pour favoriser l’autonomie réelle des jeunes.

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Un empilement inefficace de dispositifs publics

Dans ce rapport, 16 politiques publiques en faveur des jeunes, allant de l’accès à l’éducation et à l’emploi, jusqu’aux politiques de prévention et d’intégration, ont été examinées. Pour la Cour des comptes, la fragmentation des dispositifs d’aide, leur superposition et leur manque de lisibilité créent un véritable labyrinthe administratif. C’est le cas des aides à l’entrée dans la vie active : elles sont dispersées entre plusieurs dispositifs (garantie jeunes, contrat d’engagement jeune, aides à l’embauche…), sans que leur efficacité ne soit mesurée.

Elle insiste alors sur la nécessité de « mieux coordonner les acteurs publics et privés » et de mettre en place « des outils de suivi et d’évaluation communs » pour améliorer les politiques existantes, mais elle ne remet nullement en cause la multiplication de ces aides.

L’emploi des jeunes : un problème de réglementation, pas de financement

Prenons l’exemple des politiques d’aide à l’emploi. Bien que le taux d’emploi des jeunes ait augmenté de six points entre 2017 et 2023, en partie du fait de l’essor de l’alternance, le taux de chômage des 15-24 ans reste supérieur à l’ensemble des pays de l’UE (17,2 % vs 14,5 %).

La Cour des comptes ne le mentionne pas, mais cela s’explique aussi par le coût du travail. En France, les prélèvements obligatoires sur le travail ont toujours été supérieurs à la moyenne de la zone euro (24 % du PIB en 2016 contre 20,7 %), même si l’écart s’est réduit ces dernières années. En 2023, le montant des impôts de production était nettement plus élevé en France (4,5 % du PIB) que dans la zone euro (2,2 %), en Allemagne (0,9 %), en Belgique (2,4 %) ou en Italie (2,9 %). Le poids de ces prélèvements impacte négativement la compétitivité du marché du travail et freine l’embauche des plus jeunes. Certes, l’État cherche à pallier ce problème avec les aides à l’embauche. Pour autant, elles ressemblent davantage à un pansement qu’à une véritable solution à un problème structurel.

En réalité, c’est la flexibilisation du marché du travail, et non l’injection de fonds publics, qui favorise l’insertion des jeunes. L’État devrait moins se focaliser sur des aides temporaires et plus sur une réforme structurelle du marché de l’emploi, avec un allègement des charges et une simplification des contrats de travail pour inciter les entreprises à embaucher.

Logement : l’État entretient la pénurie

Le constat est le même concernant le logement. Aides personnelles au logement (APL), aide mobili-jeunes, résidences universitaires « à vocation sociale »… La Cour note que « la politique d’accès au logement des 18-30 ans n’est pas pensée comme un tout-cohérent et que ce sont principalement les étudiants qui en profitent, et non les jeunes actifs.

Voilà une chose que le rapport ne dit pas : entre les droits de mutation, les droits de succession, l’imposition des plus-values, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ou encore la taxe foncière, la France fait partie des pays ayant la fiscalité immobilière la plus lourde. Les impôts sur la propriété immobilière, en points de PIB, ont augmenté de façon quasi continue depuis les années 80 d’après un rapport du Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) (page 17). Ils sont d’ailleurs très supérieurs à la moyenne des autres pays de l’OCDE (2,3 % du PIB en 2019 vs. 1,2 %). Même chose pour les impôts sur les transactions immobilières, nettement supérieurs à la moyenne internationale (0,9 % du PIB).

Ce n’est donc certainement pas un hasard si les jeunes ménages, notamment les plus modestes, ont plus de difficultés à accéder à la propriété. On peut lire, sur le site de l’Ined (Institut national d’études démographiques) que « Le taux de propriétaires chez les jeunes ménages modestes – les ménages appartenant au 1er quartile de niveau de vie, c’est-à-dire les 25 % plus pauvres, a décru, passant de 34 % en 1973 à 16 % en 2013. Au contraire, il a augmenté pour les jeunes ménages aisés (…) passant de 43 % à 66 %. »

Pour une responsabilisation de la jeunesse

La Cour des comptes met en lumière les failles d’une politique qui veut trop en faire, sans aider les jeunes à sortir d’une logique de dépendance à l’égard de l’État. L’enjeu n’est pas de multiplier les filets de sécurité, mais de donner aux jeunes les moyens de voler de leurs propres ailes. Cela passe par une libéralisation du marché du travail, du logement et une confiance retrouvée dans l’initiative individuelle plutôt que dans la tutelle étatique. Cesser d’infantiliser les nouvelles générations : voilà la clé pour une jeunesse véritablement autonome.

Élodie Messéant

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