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OPINION. Michel Santi : « La destruction programmée par la Fed de l’économie de son pays »

juin 16, 2025
in @La Tribune, Économie
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OPINION. Michel Santi : « La destruction programmée par la Fed de l’économie de son pays »
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La Tribune - Economy

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La Réserve fédérale (Fed) a démarré en ce mois de juin son quantitative tightening (QT), qui consiste à réduire son bilan de 9 000 milliards de dollars à un rythme — du jamais vu ! — de 95 milliards par mois.

Avec la guerre sur les « tariffs » et les drames géopolitiques, nul ne prête attention aux actions de la banque centrale américaine — et c’est compréhensible. Il n’en reste pas moins que ce tapis de liquidités condamné à être retiré progressivement sous nos pieds déclenchera une tempête économique.

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Les bourses plongeront de 30 %, amputant 10  000 milliards de dollars de capitalisation. Pour mémoire, l’indice S&P 500 avait corrigé de 20 % en trois mois en 2018 lors du précédent QT… qui n’était alors que de 50 milliards par mois.

Les taux hypothécaires à 30 ans atteindront aisément 8 % d’ici 2026. Les ventes de logements existants, déjà en baisse de 20 % (National Association of Realtors), chuteront de 30 % supplémentaires, éradiquant 10  000 milliards de dollars de richesse immobilière.

Moteur à hauteur de 70 % du PIB américain, la consommation reculera d’au moins 3 %, soit d’environ 400 milliards de dollars, sous l’effet d’un crédit plus cher et d’un effet de richesse négatif. Les détaillants (Amazon, Target) et les industries du tourisme/hôtellerie (Marriott, Delta) seront affectés par la baisse du pouvoir d’achat. Une contraction de 3 % de la consommation entamera ainsi les revenus de ces secteurs de 100 milliards de dollars annuels (basé sur les données du Bureau of Economic Analysis). La dette des ménages, de 16 900 milliards de dollars (Federal Reserve), sera à l’évidence plus coûteuse à financer, notamment du fait de taux débiteurs sur cartes de crédit qui s’envoleront jusqu’à 30 % d’ici 2026.

Asphyxiés par des taux d’emprunts en hausse, les investissements dégringoleront de 40 % dans les secteurs du capital-risque et des projets industriels, passant de 600 à 360 milliards de dollars d’ici 2026. Les obligations émises par les entreprises, donc le coût de leur endettement, atteindront 6 % d’ici 2026, et c’est les start-ups technologiques comme les projets à long terme qui se retrouveront du coup moins viables. Les entreprises technologiques, comme celles du Nasdaq, sont particulièrement vulnérables, car une hausse des rendements obligataires de 1 % réduira leur valorisation de 10 à 15 %. En 2022, Meta et Tesla s’étaient effondrées de 60 % lors des premières hausses de taux d’intérêt. Le QT entamé dès ce mois-ci aggravera cette tendance, surtout pour les start-ups non rentables dépendantes du capital-risque.

La dette des entreprises non financières (12  000 milliards de dollars selon la Federal Reserve) déclenchera des défauts, principalement dans les domaines où l’effet de levier est le plus accentué, comme celui de l’immobilier commercial. Souvent endettées (500 milliards de dollars, S&P Global), les entreprises pétrolières et gazières seront, elles aussi, percutées par la hausse des coûts d’emprunt. Une augmentation des taux des obligations à haut rendement jusqu’à 9 % (contre 7 % en 2022) déclenchera des dominos de défauts qui ravageront les petites entreprises de schiste.

Rappelons quand même que l’objectif de ces QT est, en théorie, de résorber l’excès de liquidités injectées par le quantitative easing (QE) ayant, pour sa part, gonflé le bilan de la Fed de 900 milliards en 2008 à 9 000 milliards en 2022.

Néanmoins, dans un contexte buriné par les tergiversations incessantes et par l’entêtement protectionniste de l’administration Trump sur le front économique, je prévois un choc d’une ampleur cinglante.

Mauvais timing, la Fed  !

(*) Michel Santi est macro-économiste, spécialiste des marchés financiers et des banques centrales, écrivain. Il publie aux Editions Favre « Une jeunesse levantine », Préface de Gilles Kepel. Son fil Twitter.

Michel Santi

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