Face à l’émotion suscitée en mars 2022 par le scandale Orpea, qui avait révélé des malversations financières et des cas de maltraitance dans certains établissements du groupe, le gouvernement avait annoncé une vaste opération de contrôle de l’ensemble des 7 500 Ehpad du territoire.
Trois ans plus tard, la ministre déléguée à l’autonomie et au handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, indique que la quasi-totalité des Ehpad (96 %) ont été contrôlés. 30 % des contrôles ont été réalisés « sur place » contre 70 % de contrôles « sur pièces », consistant en des échanges de documents avec les ARS (Agences Régionales de Santé). À ce stade, cette opération a donné lieu à 55 sanctions administratives.
Dans le détail, ces sanctions ont généré 11 fermetures partielles ou totales d’établissements, 9 suspensions temporaires d’activités et 40 signalements au Procureur de la République. Derrière ces sanctions, un motif semblable : la mise en danger de la santé, de la sécurité ou du bien-être des résidents. Un motif qui rappelle cruellement le scandale Orpea (renommé Emeis en 2024).