Lors de son investiture comme président, parmi la flopée de décrets qu’il signe ce jour-là devant les caméras du monde entier, Donald Trump ne fait que peu de cas du décret sur le contrôle renforcé de l’immigration. Signé, expédié, mais pas encore appliqué. Le président américain a laissé soixante jours à son administration pour déterminer quels pays seront ciblés. C’est-à-dire quelles populations seront interdites de séjour aux États-Unis.
En novembre déjà, quelques jours après l’élection du républicain, Fox News publiait une liste du nombre de citoyens étrangers en situation irrégulière sur le sol américain selon leur nationalité d’origine. Les personnes dans cette liste ont toutes reçu l’ordre de quitter le territoire, l’équivalent d’un OQTF version America. Parmi elles, plus de 30 000 ressortissants africains.
Un code couleur de restrictions
Après quelques semaines à plancher sur des restrictions plus sévères, qui interdiraient certains passeports de voyages, le département d’État américain aurait trouvé la bonne formule. C’est en tout cas ce que révèlent le New York Times et Reuters ces derniers jours. Selon les deux médias une liste de pays classé par code couleur pourrait apparaître.
Pour les habitués des douanes, visa et passeports, cela n’a rien d’une nouveauté. En effet, les ressortissants de certains pays sont déjà sur liste noire aux États-Unis avec l’impossibilité pour eux de rentrer sur le territoire. C’est le cas de l’Iran ou de la Corée du Nord, notamment. La liste rouge complète comprendra désormais 11 pays, que sont l’Afghanistan, le Bhoutan, Cuba, l’Iran, la Libye, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan, la Syrie, le Venezuela et le Yémen.
Le placement en liste orange ne rend pas pour autant très facile l’accès à un visa. En effet, les ressortissants des pays sur cette liste devront faire face à de fortes restrictions et de nombreux contrôles afin de se rendre aux États-Unis. Enfin, une liste jaune obligera les pays inscrits à répondre à une série de questions et d’exigences de Washington qui jugera après 2 mois de leur reclassement.
Dans l’ensemble, sur les 43 pays listés par Reuters et le New York Times, 22 sont des pays africains soit 51 %. Les pays visés sont inscrits sur cette carte.
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Julien Gouesmat