Paul Bensussan : “Des associations de protection de l’enfance me poursuivent de leur haine”

Marianne - News

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C’est une affaire électrique dans la sphère associative de la lutte contre les violences sexuelles. En 2022, quatre associations spécialisées dans la protection de l’enfance s’en prenaient à au psychiatre Paul Bensussan en demandant à l’ordre des médecins « de constater [ses] manquements déontologiques lors des expertises menées » dans des affaires d’accusations d’incestes. En clair, elles l’accusaient d’être du côté des pères abuseurs. Trois ans plus tard, la justice ordinale vient de donner raison à Paul Bensussan. En exclusivité, il réagit auprès de « Marianne » et s’explique sur certains concepts très controversés comme la théorie de l’aliénation parentale.

Marianne : Le Conseil de l’Ordre des médecins vient de vous donner gain de cause face à quatre associations de protection de l’enfance qui attaquaient votre déontologie et vous accusaient de partialité dans une expertise que vous aviez rendue dans un cas d’inceste présumé. Est-ce la fin d’un long affrontement médiatique pour vous ?

Paul Bensussan : Bien sûr que non. Ces plaintes sont l’exemple-type de « procédures bâillon » : le but poursuivi par les associations plaignantes n’est pas de « gagner », mais de réduire au silence. Annoncée à grand bruit par une infâme – et mensongère – tribune diffusée le 1er avril 2022 sur France Inter, et le jour même par un article publié sur Mediapart, cette plainte a été suivie d’un véritable harcèlement médiatique. Après l’arrêt rendu le 22 septembre 2023 par la Cour d’appel de Paris, condamnant le journal Libération, le classement sans suite du 28 avril 2023 par le Parquet général de Versailles, et enfin les deux décisions de relaxe du 14 mars 2025 par le Conseil de l’Ordre des Médecins, les associations plaignantes ont annoncé, sans surprise, leur intention de faire appel.

En ce qui me concerne, et malgré les insultes dont j’ai été abreuvé sur les réseaux sociaux, j’ai respecté un silence de trois ans par respect pour la juridiction ordinale. Je me sens à présent libre de m’exprimer, et de dire ce que je pense des associations qui me poursuivent de leur haine. Certaines associations de protection de l’enfance, dont je dénonçais déjà les dérives dans La Dictature de l’émotion (2002), mais aussi, et c’est plus cocasse, le Collectif Féminin Contre le Viol ! Les magistrats, eux, ne se sont pas laissé impressionner et m’ont renouvelé leur confiance. Chacun sait, dans le petit monde de l’expertise, la sensibilité et l’importance des dossiers qui me sont régulièrement confiés. N’en déplaise à ceux qui voudraient me voir disparaître, ma réinscription a d’ailleurs été reconduite sur la prestigieuse liste nationale, qui regroupe les quelques experts, dans chaque discipline, agréés par la Cour de cassation.

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