Près de deux mois après le dépôt d’une plainte d’une avocate accusant Dimitri Payet de lui avoir fait subir des violences physiques et psychologiques, le parquet de Rio de Janeiro a demandé le classement sans suite de l’affaire. La défense de la plaignante a fait appel.
Accusé de violences physiques, psychologiques et sexuelles par une avocate brésilienne, Dimitri Payet pourrait voir la plainte déposée contre lui classée sans suite. C’est en tout cas ce qu’a demandé cette semaine le parquet de Rio de Janeiro, d’après le média local Extra.
Selon le ministère public, il n’existe pas suffisamment de preuves pour inculper le Français, en fin de contrat avec le club de Vasco de Gama. La défense de la plaignante a fait appel de cette décision.
Payet confirme la relation extraconjugale
Il faut remonter au début du mois d’avril pour connaître les prémices de cette affaire. Une jeune femme de 28 ans nommée Larissa Ferrari a porté plainte contre Dimitri Payet, affirmant avoir “été agressée par le joueur, ce qui a laissé des marques sur son corps, et souffert de violence physique, morale, psychologique et sexuelle”.
“Il me demandait des preuves d’amour qui consistaient en des humiliations. J’ai enregistré des vidéos dans lesquelles je buvais mon urine, je buvais l’eau de la cuvette des toilettes, je léchais le sol”, avait-elle notamment détaillé.
Auditionné quelques jours plus tard par la police brésilienne, Dimitri Payet avait nié avoir agressé Larissa Ferrari. Au cours de son entretien, l’ancien Marseillais avait tout de même confirmé la relation extraconjugale, “basée sur la pratique sadomasochiste”, durant laquelle ils pratiquaient ce type d’actes virtuellement et en personne, le tout de manière “consentie”.
“Fantasmes et fétichismes”
Une défense qui semble crédible pour le parquet de Rio. Toujours selon des documents consultés par Extra, l’accusé et la plaignante ont bien, au cours de leurs échanges, “manifesté un penchant pour les pratiques sexuelles sadomasochistes, incluant des agressions physiques occasionnelles, faisant partie des fantasmes et fétichismes du couple”. Il n’y aurait pas d'”indisposition, gêne ou ressentiment concernant le traitement antérieur entre les deux parties”.
Concernant les agressions physiques, et les nombreuses ecchymoses sur le corps de Larissa Ferrari, le parquet a souligné le fait que la jeune avocate n’avait pas nié la pratique de gifles ou de morsures lors de leurs ébats sexuels. C’est pourquoi, il serait “difficile d’évaluer le degré de ce que la victime considérait comme raisonnable”.
De son côté, la plaignante déplore la décision du parquet, qui aurait pris uniquement en compte la version de Dimitri Payet. “Cela n’a aucun sens qu’ils ne me prennent pas au sérieux et ne poursuivent pas l’enquête, étant donné que j’ai des témoins à plusieurs endroits”, a-t-elle commenté auprès d’Extra.