Ce mardi 3 juin, l’ancien ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé à l’Assemblée nationale être atteint d’un cancer. Si cette révélation s’inscrit dans la lignée d’autres politiques – comme la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, en janvier –, elle tranche avec une longue période de non-dits en politique sur cette maladie, associée à la mort, comme le rappelle le sociologue de la santé, Benjamin Derbez. Entretien.
« Ces sujets intimes sont aussi des sujets de politique publique. » C’est face aux députés présents dans l’Hémicycle qu’Aurélien Rousseau, actuel élu Place Publique, a choisi de révéler son cancer, ce mardi 3 juin. L’occasion également pour l’ex-ministre de la Santé de réclamer à sa successeure, Catherine Vautrin, de s’engager à ne pas réduire les budgets de la recherche sur le cancer, de prendre position sur la prévention, et de mener à terme le projet d’établir un registre des cancers. « Certains spécialistes nous disent que nous devons nous préparer à un tsunami », avertit-il lors de sa prise de parole.