La dynamique d’Aramco continue de s’essouffler. L’entreprise, l’une des plus valorisées au monde, a annoncé dimanche un recul de 4,6 % de son bénéfice net au premier trimestre. Elle pointe une baisse de ses revenus commerciaux, conjuguée à une hausse de ses charges d’exploitation.
« Les dynamiques du commerce mondial ont pesé sur les marchés de l’énergie au premier trimestre 2025, l’incertitude économique affectant les prix du pétrole », a commenté le PDG Amin Nasser.
Sur la période, le bénéfice net s’établit à 97,54 milliards de rials (26,01 milliards de dollars ou 23,13 milliards d’euros), contre 102,27 milliards un an plus tôt.
Un fleuron au service du financement de l’après-pétrole
La tendance s’inscrit dans un contexte de prix en recul. La semaine dernière, le brut a cédé plus de 3 % après l’annonce par l’Opep+ – dont fait partie l’Arabie saoudite – d’un net relèvement de la production. Ce lundi matin, le baril de WTI s’échangeait à 61,05 dollars, celui de Brent à 63,95 dollars.
Aramco, détenue à 81,5 % par l’État, reste le pilier financier du programme Vision 2030, porté par le prince héritier Mohammed ben Salmane. En 2022, l’envolée des cours avait permis au groupe de générer 161,1 milliards de dollars de bénéfices, assurant au royaume son premier excédent budgétaire annuel depuis près d’une décennie.
Mais la mécanique se grippe. La baisse des prix du pétrole a érodé les marges du géant saoudien. En septembre dernier, Riyad anticipait un déficit public de 2,3 % du PIB pour 2025, une trajectoire qui devrait se poursuivre jusqu’en 2027.
(Avec AFP)
À lire également
latribune.fr