Les États baltes et la Pologne figurent en tête du classement des pays de l’Otan ayant le plus dépensé dans leur défense en 2024. Pour cause, pour ces territoires frontaliers de la Russie, la menace du Kremlin a été prise en compte dès l’annexion de la Crimée en 2014. Retour au service militaire, investissements dans les infrastructures, accélération des dépenses… À l’est de l’Europe, la priorité est désormais donnée à la défense et à la sécurité du territoire national.
« C’est une guerre contre l’Europe, et pas seulement une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine. » En Allemagne, l’heure de la mobilisation a sonné. Ce mardi 18 mars, alors que les députés du Bundestag doivent se prononcer sur un programme d’augmentation massive des dépenses budgétaires – et notamment militaires –, le futur chancelier assure que les pays européens doivent « devenir plus forts ». Se retrouvant désormais entre une « Russie agressive » et « des États-Unis d’Amérique imprévisibles », l’UE doit « assurer sa propre sécurité », martèle ainsi Friedrich Merz.
Le texte soumis au Parlement prévoit notamment un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la Constitution pour les dépenses militaires. S’y ajoute un fonds spécial de 500 milliards d’euros sur 12 ans pour moderniser les infrastructures et relancer la première économie européenne, en récession depuis deux ans. Par ce nouveau plan, l’Allemagne souhaite (ré)affirmer son rôle de « meneur » en Europe, dixit le futur chancelier.