“Pour redonner à la France ‘l’envie d’avoir envie'” : à gauche, Ruffin réaffirme ses ambitions présidentielles

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“Pour redonner à la France ‘l’envie d’avoir envie'” : à gauche, Ruffin réaffirme ses ambitions présidentielles





















Mardi 1er avril, François Ruffin était en meeting à Montreuil devant un millier de sympathisants.
Valentin Izzo / Hans Lucas

David contre Goliath ?

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Le député de la Somme François Ruffin affirme avoir « la légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle », puisque cela « fait vingt-cinq ans » qu’il parcourt la France, et se dit « déterminé », dans un entretien à « La Tribune dimanche » publié ce dimanche 6 avril. « C’est à nous de faire mieux », répond l’élu picard lorsqu’il est interrogé sur Jean-Luc Mélenchon.

« Je suis combatif », promet-il. Quelques jours après son meeting de Montreuil, qui se veut le premier d’une longue série à travers le pays, François Ruffin a réaffirmé sa détermination et sa « légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle » dans un entretien accordé à l’hebdomadaire La Tribune dimanche ce dimanche 6 avril. Le député de la Somme, qui a rompu avec la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon lors des législatives anticipées de juin 2024, assure que l’envie d’être candidat est bel et bien présente chez lui.

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« Oui, je suis déterminé. Ça fait vingt-cinq ans que j’écoute la France, que je la parcours en tous sens. Je peux dire au pays : “Je vous ai compris ! “ », justifie-t-il. L’élu picard rappelle par ailleurs avoir « battu trois fois » le Rassemblement national chez lui après des élections nationales où le parti d’extrême droite était sorti en tête. « Donc, oui, ça me donne une légitimité pour représenter la gauche à l’élection présidentielle », ajoute le fondateur de Fakir. Et de glisser, se plaçant en « David contre Goliath » : « Je suis heureux d’être un outsider. »

« La porte est ouverte »

« Au vu des enjeux, une candidature commune ne relève pas du souhait mais de la nécessité », insiste celui qui en appelle à l’union de la gauche pour le prochain scrutin présidentiel. Mais alors que le patron des socialistes Olivier Faure dit vouloir une plateforme commune de la gauche non mélenchoniste allant de Raphaël Glucksmann à lui-même, François Ruffin, botte en touche : « Je ne suis pas garde-frontière, donc je ne trace pas de limite. La porte est ouverte », dit-il.

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« Après, les forces choisissent de rejoindre ou non, de s’autoexclure ou non », concède-t-il, soulignant qu’Olivier Faure « fait partie de ceux qui tracent un chemin du commun ». Quelques jours plus tôt, il avait appelé devant ses sympathisants à « desserrer l’étau à gauche entre les trop fous et les trop mous ». Une allusion à Jean-Luc Mélenchon et François Hollande…

« Libéré, délivré »

Quand on l’interroge sur son ancien camarade et chef de file de LFI, Ruffin répond : « C’est à nous de faire mieux. Si nous faisons mieux, la question ne sera plus posée. » Celui qui aime se qualifier de « député reporter » confie se sentir « libéré, délivré » depuis qu’il a rompu avec le mouvement dirigé par Manuel Bompard. « Je regrette qu’ils aient mené une si belle force dans l’impasse, mais ce n’est plus mon affaire, assure-t-il. Je construis avec des députés communistes, socialistes, écologistes, Insoumis “insoumis”. Je construis surtout avec des sans-carte et des sans-parti, des sympas sympathisants, qui aspirent pour leur pays à un autre destin. »

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Le député de la Somme, qui a démarré ce mardi 1er avril un tour de France par un meeting à Montreuil devant un millier de sympathisants et plusieurs élus de gauche issus de différents partis, « pour redonner à la France “l’envie d’avoir envie”, comme le chantait Johnny », déplore de sentir depuis des mois, à gauche « de l’apathie, de l’inertie », et veut « servir de thérapie ! ». François Ruffin considère qu’« une force est là, latente, présente, qui n’attend qu’à être cristallisée. Ce à quoi je vais m’atteler avec mes amis », promet-il, à l’instar du Nouveau Front populaire qu’il avait initié au soir de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin dernier.


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