À la fin du mois de février, l’édition de poche de « La Femme de ménage » passait le cap du million d’exemplaires vendus. Freida McFadden, romancière américaine jusqu’alors inconnue en France, a pulvérisé les ventes de livres en 2024. Des deux côtés de l’Atlantique, elle fait un tabac. Quels sont les ressorts de ce succès phénoménal ? Décryptage.
Autant le dire d’emblée, La Femme de ménage est à la littérature ce qu’un paquet de pop-corn croustillants est à la gastronomie : ça se dévore en un rien de temps… sans rassasier. L’intrigue ? Minnie, la narratrice, se fait embaucher comme femme de ménage à temps plein par une famille riche dans une banlieue américaine huppée. La jeune femme vient de passer dix ans en prison (à ce stade, on ignore pourquoi), elle a rompu avec sa famille et dort dans sa voiture, mais se garde bien de révéler ces détails à sa patronne potentielle. C’est que la paie annoncée est alléchante, la maison « sublime », et que Nina, « la trentaine bien tassée », tout en blondeur et tailleur immaculé, paraît très sympathique lors de l’entretien.