Laurent Wauquiez aime faire savoir qu’il court le marathon de Paris. Le député de Haute-Loire, qui fêtait hier ses 50 ans, participe aujourd’hui à l’édition 2025. En amont, il a pris soin d’évoquer auprès de plusieurs familiers son objectif : parcourir les 42 kilomètres en moins de 4 heures. Et si, en pleine épreuve, il croise une femme vêtue du voile islamique ? Osera-t-il l’apostropher, susciter la controverse ?
Il y a quelques semaines, le 26 mars, le candidat à la présidence des Républicains déclarait fermement sur BFMTV que la course annuelle ne pouvait tolérer la présence de signes extérieurs religieux. « Tout ça, ça doit rester au vestiaire », tonnait-il face à Apolline de Malherbe.
Qu’importent les raccourcis sur les fédérations sportives, les délégations de service public ou la laïcité. Le but de Laurent Wauquiez est ailleurs : tenir le rythme, faire du bruit et tenter d’exister face à l’omniprésent rival qu’est Bruno Retailleau. C’est cette même logique qui a amené l’ex-patron de la Région Auvergne-Rhône-Alpes à proposer que la France place ses étrangers dangereux visés par une obligation de quitter le territoire (OQTF) dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon.