160 députés présents… dont près de la moitié issue du Rassemblement national. En photographiant l’Assemblée nationale hier après-midi, à l’ouverture des débats sur la proposition de loi dite « Gremillet » de programmation énergétique de la France, l’on aurait pu croire qu’elle était très majoritairement dominée par l’extrême droite. « Cette dernière était extrêmement mobilisée par rapport au camp présidentiel », note-t-on dans les rangs de La France insoumise (LFI). « Une telle présence du RN, un lundi à 18 heures, ce n’est jamais arrivé. Ils ont voulu faire un coup », ajoute un parlementaire macroniste ayant requis l’anonymat.
Il faut dire que son groupe, Ensemble pour la république (EPR), n’était pas très étoffé, avec environ 25 députés ayant répondu à l’appel sur 93. Pourtant, l’enjeu semblait de taille : trouver enfin un socle législatif à la relance du nucléaire et au développement des énergies renouvelables, cette fameuse stratégie « à deux jambes » souhaitée par Emmanuel Macron, en s’appuyant sur le travail d’un sénateur républicain, Daniel Gremillet.