Le quart de finale de Ligue des champions contre le PSG (match aller ce mercredi à 21h) aura une saveur particulière pour certains éléments d’Aston Villa. Marco Asensio, Boubacar Kamara, Unai Emery, Lucas Digne… Pour plusieurs d’entre eux, les motivations de sortir le grand jeu sont nombreuses.
Une mine d’or pour les amateurs de storytelling. En plaçant Aston Villa sur la route du PSG en Ligue des champions, avec un quart de finale aller ce mercredi 9 avril au Parc des Princes (21h), le destin s’est montré taquin. À l’occasion de cette double confrontation contre le club de la capitale, plusieurs éléments d’Aston Villa auront particulièrement envie de briller.
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Marco Asensio, le banni
Il a disputé une grande partie de cette campagne de Ligue des champions dans les rangs parisiens. Aperçu à quatre reprises lors de la phase de ligue du PSG (entré en jeu contre le PSV Eindhoven et le Bayern Munich, titulaire contre Gérone et l’Atlético de Madrid), l’international espagnol n’entrait plus dans les plans de Luis Enrique. Le déclassement s’est fait brutalement à la suite d’une victoire en Ligue 1 contre Toulouse, le 22 novembre. Malgré le succès 3-0, Luis Enrique a notamment reproché à Marco Asensio son manque d’investissement dans le pressing collectif. Un point de non retour.
Élément très important de l’effectif parisien jusqu’à cette date (10 titularisations en 13 matchs toutes compétitions confondues), il n’a ensuite disputé que 28 minutes sur les 15 rencontres suivantes. Jusqu’à son prêt à Aston Villa le 3 février à la fin du mercato hivernal. “L’entraîneur a simplement estimé qu’il devait faire d’autres choix pour les joueurs. Il les a choisis”, a expliqué le principal intéressé dans les colonnes du Mirror. “Cela arrivait assez fréquemment pendant la saison, j’ai décidé que j’avais besoin de jouer et que je voulais du changement.”
Ce virage opéré à la toute fin de l’hiver a permis à l’ancien du Real Madrid de renaître sous les couleurs des Villans. En 11 matchs disputés sous ses nouvelles couleurs, Marco Asensio a déjà inscrit 8 buts, dont 3 sur la double confrontation contre Bruges en huitième de finale de Ligue des champions. Sous contrat avec le PSG jusqu’en 2026, il pourrait revenir dès cet été, même si les dirigeants d’Aston Villa se positionneront sans doute pour un transfert définitif. En attendant, il s’apprête à retrouver ses anciens (et peut-être futurs) coéquipiers avec la ferme intention de montrer à Luis Enrique que le coach espagnol s’est trompé à son sujet.
Unai Emery, le symbole de la Remontada
Après Carlo Ancelotti et Laurent Blanc, Unai Emery est le troisième entraîneur parisien de l’ère qatari. Arrivé à l’été 2016, le technicien espagnol avait comme mission de faire briller le club de la capitale sur la scène européenne. Pas en Ligue Europa, où il venait d’enchaîner trois titres consécutifs à la tête du Séville FC. Mais bien en Ligue des champions, là où ses prédécesseurs s’étaient cassés les dents. Résultat: il restera à jamais comme le coach de la fameuse Remontada de 2017, avec une élimination dès les huitièmes de finale de C1 après une défaite 6-1 sur la pelouse du Barça au match retour malgré une victoire 4-0 à l’aller.
Malgré les arrivées retentissantes de Kylian Mbappé et Neymar à l’été 2017, il a connu un nouvel échec en Ligue des champions la saison suivante, avec une nouvelle élimination dès les huitièmes de finale contre le Real Madrid (5-2 en cumulé). Il a finalement annoncé son départ en avril 2018, à la fin de son contrat, précisant que cette décision avait été prise d’un commun accord avec la direction du club.
Après des expériences à Arsenal (2018-2019) et Villarreal (2020-2022), Emery a posé ses valises à Aston Villa en novembre 2022 pour succéder à Steven Gerrard. Sous son impulsion, le club anglais a terminé quatrième de Premier League la saison dernière. De quoi lui permettre de faire son retour en C1, avec des retrouvailles hautement symboliques contre son ancien club. “Jouer contre le PSG est spécial car je n’y suis pas retourné depuis mon départ. Je ne les ai pas affrontés, je n’ai pas visité Paris non plus. Ce sera fantastique”, a-t-il assuré.
Lucas Digne, l’éternel remplaçant
Arrivé dans la capitale à 20 ans avec l’étiquette d’un des meilleurs espoirs de Ligue 1 après avoir éclos au Losc, le latéral gauche n’a jamais réussi à se faire une place dans l’effectif parisien. Durant deux saisons, il est resté barré par la concurrence de Maxwell, se contentant de 44 matchs toutes compétitions confondues en deux saisons à Paris. Prêté à l’AS Rome lors de la saison 2015-2016, il a ensuite été vendu 16,5 millions d’euros au Barça à l’été 2016. La fin d’un chapitre parisien qu’il n’a pas très bien vécu. “Durant mes deux saisons au PSG, je ne me suis jamais senti bien”, a-t-il tranché dans une interview à Goal en juillet 2016. “Je ne me sentais simplement pas bien au PSG, ça arrive. Quelques fois, vous ne vous sentez pas bien dans un club. J’ai choisi de partir.”
Après avoir découvert la Premier League entre 2018 et 2022 avec Everton, il évolue depuis presque trois saisons à Aston Villa, où il est titulaire indiscutable. Grâce à ses performances de l’autre côté de la Manche, il est même revenu dans les plans de Didier Deschamps, qui l’a convoqué lors des quatre derniers rassemblements des Bleus (cinq matchs dont quatre titularisations au total).
Boubacar Kamara, le Marseillais
Son nom a brièvement été associé au PSG pour une éventuelle arrivée dans la capitale à l’été 2020, un transfert que les fans de l’OM auraient à coup sûr vécu comme une trahison au regard du passif du milieu de terrain. Né à Marseille, Boubacar Kamara (25 ans) est un pur produit de la formation olympienne, où il a fait toutes ses classes avant de devenir l’un des patrons de l’effectif professionnel (170 matchs au total).
En France, le PSG est d’ailleurs l’équipe contre laquelle il a le plus joué en comptant le championnat, la Coupe de France et le Trophée des champions. Malgré un bilan de sept défaites en neuf matchs contre Paris, il était titulaire lors du succès 1-0 de l’OM sur la pelouse du Parc des Princes en septembre 2020, la seule victoire de Marseille à Paris depuis le rachat du PSG par le Qatar en 2011. Trois ans après son départ de Marseille pour Aston Villa, battre Paris garderait sûrement une saveur particulière.