Le PSG et l’Inter vont s’affronter ce samedi, à 21 heures à Munich, pour la finale de la Ligue des champions. Un sommet européen qui peut permettre à Paris de mettre fin à une si longue attente en C1, largement mise en avant par la presse française. Les Interistes ont eux trouvé un allié de choix avec la presse marseillaise, détractrice face à l’union nationale.
Toute la France unie derrière le PSG… ou presque. A quelques heures du coup d’envoi de la finale de la Ligue des champions entre Paris et l’Inter Milan (21 heures), la presse française consacre évidemment la plus part de ses Unes au sommet footballistique de la saison, à l’instar de la Grande Botte.
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Le plus chantant, le plus fervent aussi, est Le Parisien, qui barre sa première page du chant de supporter “Ô pour toi Paris SG, on va se casser la voix”, avant de mettre en exergue dans ses pages le sentiment d’unité qui anime le club avant le grand rendez-vous. Portant aux nues le principal artisan de l’exploit en marche, Luis Enrique, “qui a accompli ce que ses prédécesseurs n’avaient pas réussi: façonner un collectif dans un vestiaire encombré par les égos”.
Le journal consacre aussi une demie page à une amitié “pour la vie” – et temporairement mise à l’épreuve à Munich – entre le Parisien Ousmane Dembélé et Marcus Thuram. Avant ce sommet pour Paris, “grand club européen sur le terrain économique auquel il ne manque que la Ligue des champions”, Le Monde décortique “l’opposition de style”, dans un raccourci un peu facile entre “une équipe parisienne pratiquant généralement un jeu offensif à une formation italienne souvent regroupée en défense”.
“Il est temps”
L’Equipe estime qu'”il est temps” pour Paris de viser “l’accessible étoile”. “Les Parisiens ont les moyens d’aller au bout de leur rêve”: décrocher la tant convoitée première Ligue des champions de leur histoire. L’Inter en compte trois, en face (1964, 1965 et 2010).
Il faudra pour cela faire preuve de caractère face à une équipe italienne qui n’en manque pas, “tellement supérieure en vice”. Et le quotidien de rappeler qu’il y a “deux issues possibles” à cette soirée à part: “le PSG rejoint l’OM au palmarès, s’illuminant des promesses de l’aube; ou rien ne change, et le Vieux-Port s’endormira soulagé”. Maxwell, joueur de l’Inter durant trois années, et cinq du côté du PSG, a fait un choix: le Brésilien salue dans Le Parisien “la période la plus stable du club” de la capitale française, qu’il “aimerait beaucoup qu’il gagne”.
Ce ne sera évidemment pas le cas de la ville de Marseille, unie comme un seul homme “derrière l’Inter”, clame La Provence. “Peu importe, on sera toujours à jamais les premiers!”, fanfaronne un patron de salons de coiffure marseillais, arborant fièrement le maillot jaune milanais sur le dos. Et un autre fan olympien d’admettre volontairement: “On s’est toujours réjoui du malheur des autres clubs français! En 1976, je supportais le Bayern Munich en finale contre Saint-Etienne”.