Adrien Rabiot et sa mère, et conseillère, Véronique, ont dénoncé lundi, une banderole insultante déployée par les supporters du PSG en direction du père du joueur, décédé en 2019 après avoir été victime d’un grave AVC en 2007.
Le clan Rabiot plus uni que jamais. Lundi, Adrien et
Un syndrome d’enfermement après un grave AVC
“Insulter une mère et un père décédé… Tout se paye un jour. Vous ne l’emporterez pas au paradis. Croyez-moi”, a écrit le milieu de terrain dans une story en visant ouvertement Nasser Al-Khelaïfi, son ancien président au PSG qu’il a quitté en conflit ouvert en 2019.
Le Marseillais, très proche de sa mère qui est aussi sa conseillère, a forgé son caractère et sa carrière sur les fondations d’un drame familial. En 2007, son père Michel Provost a été victime d’un grave AVC provoquant un syndrome d’enfermement (locked-in syndrome). En d’autres termes, ce dernier était paralysé mais conscient avec des facultés cognitives intactes. De ce jour jusqu’à sa disparition en janvier 2019, Michel Provost a échangé avec ses proches en clignant des yeux.
Très discret et pudique sur le sujet, l’international français (50 sélections, 6 buts) s’est exprimé quelques rares fois sur leurs liens. “C’est lui qui m’a amené au foot. Il le connaît très bien. Quand je lui ai annoncé que j’allais passer pro, j’ai quand même compris dans son regard qu’il était très fier de moi”, expliquait-il dans une interview au Parisien il y a quelques années.
Quand le PSG organisait un amical pour que le père de Rabiot puisse assister au match de son fils
Il fut un temps éloigné de son père au moment de son départ pour Manchester City en 2008 mais l’aventure avait tourné court et Rabiot était revenu en France six mois plus tard. Le PSG, qui avait manqué de le recruter quelques années plus tôt, s’était jeté sur l’occasion pour l’intégrer à son centre de formation. Son potentiel était sujet à de telles attentes que le club avait organisé un match amical en décembre 2011 contre Auxerre, où état hospitalisé son père afin que ce dernier puisse voir jouer son fils.
“Je pensais à lui sur le terrain, j’avais envie de marquer pour lui, ça lui fait vraiment plaisir”, avait déclaré le vice-champion du monde 2022 dans des propos rapportés par La Provence. “Il m’amenait au foot le week-end, il me disait comment il fallait jouer, il adore le foot et supportait le PSG… Ouais…” Ce jour-là, le ‘Duc’ avait inscrit un doublé.
Michel Provost s’est éteint en janvier 2019 au cœur d’une période extrêmement douloureuse pour son fils, marquée par un autre deuil (le décès de sa grand-mère maternelle) et sa mise au placard par le PSG en raison de son refus de prolonger son contrat qui prenait fin l’été suivant. Six mois plus tard, Rabiot s’était engagé, libre, avec la Juventus. Il était revenu au Parc des Princes avec la Vieille Dame en septembre 2022 lors d’un match de Ligue des champions et avait été accueilli avec des sifflets. Un niveau d’hostilité bien moindre que celui affiché par certains supporters parisiens pour son retour avec le maillot de l’OM, dimanche. Au point de lourdement déraper.