Daniel Riolo, éditorialiste de l’After Foot sur RMC, invite les joueurs du PSG à soutenir publiquement Adrien Rabiot et à condamner les banderoles insultantes dont il a fait l’objet dimanche lors du choc contre le PSG.
Le traitement de faveur insultant réservé par le Parc des Princes à Adrien Rabiot, dimanche lors du match PSG-OM (3-1) s’invite en équipe de France. Mardi, Jules Koundé, arrière droit des Bleus et du Barça, a apporté son soutien à son équipier en sélection en condamnant les dérapages des supporters contre lui et sa famille. Une prise de position saluée par Daniel Riolo qui aimerait voir des joueurs du PSG, partenaires de Rabiot en sélection, tenir le même genre de propos.
“Pourquoi on doit être gangréné par le clubisme sans arrêt?”
“On ferait un pas en avant très important dans la résolution de ce genre de problème – si un jour on vient à bout de ce genre de bêtises – si un joueur du PSG vient soutenir Rabiot dans les jours qui viennent”, a-t-il lancé dans l’émission mardi. “Là, on aura fait un grand pas avec quelqu’un de courageux qui dira: ‘c’était intolérable’. Evidemment, je sais très bien que ça ne se fera pas.”
Il s’interroge sur ce blocage et dénonce l’immobilisme du football lié un sentiment de loyauté au club parfois déplacé. “Pourquoi c’est impossible? Pourquoi on doit être gangréné par le clubisme sans arrêt? Vous ne pouvez pas avoir un mec comme Dembélé en surchauffe, qui est dinguissime à chaque sortie, que le public adore et qui est un leader et vienne dire: ‘j’ai trouvé que ce n’était pas bien et je soutiens Adrien Rabiot’? Vous pensez vraiment que les supporters lui en tiendraient rigueur? Je ne le crois pas. Dans le football, on s’enferme dans la bêtise en permanence, dans le clubisme, on ne veut pas dire les choses, on ne veut pas parler, ni mettre les problèmes sur la table. On est là à se réfugier derrière les petites réflexions, les petites mesquineries, le petit clubisme. Je suis sûr que si Dembélé le fait, ça deviendra un héros.”
Selon lui, une prise de position de joueurs de sa trempe changerait les choses. “Les supporters se diraient: “on a un joueur un peu différent’. C’est comme quand tu as un joueur rarissime dans le football qui dit à l’arbitre: ‘il n’y avait pas main ou faute’, ça peut arriver. Il faut pousser un peu.”