Le ministre de l’Intérieur français est devenu, depuis quelques semaines, la cible obsessionnelle des médias algériens. Brocardé, caricaturé, diabolisé comme jamais un responsable français ne l’a été avant lui, il est tour à tour montré comme « pyromane », « maître chanteur » ou alors tout crûment comme « ministre raciste obsédé par l’Algérie ».
Dans un entretien avec L’Opinion, en février dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune usait de sarcasmes, marquant un tournant dans la rhétorique officielle : « Tout ce qui est Retailleau est douteux ! » Dans une interview à la presse locale, diffusée le 22 mars, le chef d’État algérien a déclaré que les relations avec la France se traitaient directement avec le président Emmanuel Macron ou avec une personne mandatée par lui. « Quant au reste, ce ne sont que des agitations qui ne nous concernent pas », a-t-il martelé.